Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le chef de l'Etat ghanéen John Dramani Mahama, doit s'entretenir avec son homologue nigérian, Goodluck Jonathan, à Abuja, sur les atrocités commises par la secte islamiste Boko Haram.
Cet entretien aura lieu jeudi en marge du Forum économique mondial sur l'Afrique qui se tient actuellement dans la capitale fédérale du Nigeria, selon un communiqué de la présidence ghanéenne.
Le communiqué indique que: 'la discussion portera essentiellement sur la situation sécuritaire au Nigeria, au regard des activités destructrices et meurtrières du groupe terroriste Boko Haram'.
Le Nigeria étant le pays le plus peuplé du continent et la première économie africaine, cette situation affecte le continent dans son ensemble et l'Afrique de l'Ouest en particulier.
Le président Mahama a déjà écrit au président nigérian au nom de ses pairs d'Afrique de l'Ouest pour exprimer la préoccupation, la solidarité et le soutien des Etats membres de la CEDEAO au peuple et au gouvernement du Nigeria face à ce défi sécuritaire urgent.
Boko Haram, qui signifie 'l'éducation occidentale est un péché', a revendiqué le rapt de plus de 200 jeunes filles d'un lycée du Nord-est du pays.
Son chef, Abubakar Shekau, a menacé de les 'vendre'.
Cet enlèvement a suscité la condamnation de la communauté internationale, alors que de nombreux pays, dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont promis d'aider le Nigeria.
Ce kidnapping a également créé un tollé au Nigeria où la population met en doute l'engagement du gouvernement à mettre fin au règne de la terreur déversée sur leur pays par le groupe qui a tué des milliers de Nigérians.
D'autres informations font état mercredi du meurtre d'un nombre important de personnes dans une autre partie de la région Nord-est du Nigeria, renforçant ainsi la mauvaise image que donne leur pays en matière de sécurité.
Abuja a été également la cible de Boko Haram, avec deux attentats à la bombe commis en deux semaines dans une gare routière, tuant près d'une centaine de personnes.