La salle de conférence de la mairie d’Abomey-Calavi a abrité jeudi dernier, 08 mai, l’atelier de lancement du Projet « Renforcement de la participation des femmes à la gestion des affaires publiques au Bénin », RPF-GAP, mis en œuvre dans 14 communes par l’ONG Dimension Sociale Bénin (DSB) avec le concours financier du Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD).
Quatorze : c’est le nombre de communes couvertes par le projet RPF-GAP dont l’objectif est de « Promouvoir l’influence des femmes dans les processus décisionnels des communes des départements de l’Atlantique et du Mono ». Pour Félix Ahouansou, le président de DBS, il s’agit pour l’ONG, à travers ce projet d’appuyer « très humblement les efforts déployés par le Gouvernement et les partenaires techniques et financiers du Bénin dans le domaine de l’instauration de la budgétisation sensible au genre et la promotion du leadership des femmes dans les collectivités locales du Bénin ». Ciblées par le projet RPF-GAP, les femmes de l’Atlantique et du Mono se verront entre autres actions, formées sur la budgétisation sensible au genre, et les droits à la citoyenneté de la femme, de quoi les intéresser à ce qui se passe dans leur commune, et d’impulser leur implication, nécessaire au développement de leurs communes. Car, plus d’une décennie après le démarrage effectif de la décentralisation au Bénin, a fait constater le président Ahouansou, le développement qui devrait en être issu tarde à se concrétiser, parce que « parce que les hommes et les femmes ne sont pas pris totalement en compte dans la gestion de cette décentralisation. ». Et c’est pour remédier un tant soit peu à cette situation qui plombe le développement à la base que l’ONG DSB a élaboré le projet RPF-GAP qui est apparu aux yeux des participants à l’atelier de lancement de jeudi dernier, comme un projet de grande envergure contre la faible participation des femmes aux instances de prise de décision au niveau local.
Bientôt des Mouvements communaux de femmes
Venus des huit (08) communes de l’Atlantique et des six (06) du Mono, ils ont, au cours de l’atelier, promis ne ménager aucun effort et se sont engagés à œuvrer, chacun en ce qui le concerne, pour la réussite du projet RPF-GAP qui se décline en plusieurs étapes. Dans les tous prochains jours, il sera procédé l’organisation des 14 assemblées générales constitutives des Mouvements communaux de femmes (MCF) dont le rôle est d’être des outils du contrôle de l’action publique au niveau de la commune. L’étape suivante dans le cadre de la mise en œuvre du projet sera l’organisation d’une campagne de sensibilisation sur les droits de citoyenneté des femmes et sur la budgétisation sensible au genre. Viendra ensuite la formation des femmes leaders et des planificateurs des mairies et des départements ciblés sur la programmation et la budgétisation sensible au genre, avant l’organisation d’ateliers de «gendérisation» et un atelier de capitalisation. Sont attendus de ces actions, l’accroissement du niveau de connaissance des femmes en matière de droits de citoyenneté de la femme, leur participation aux processus de prise de décision et au contrôle de l’action publique et plus de sensibilisation des autorités publiques dans le développement de leur programmation. A noter que le projet RPF-GAP est inscrit au septième cycle de subvention du FNUD de l’année 2012.