Profitant de la ŕencontre entre les maires et le préfet de l’Atlantique dans le cadre du projet d’assainissement des voies dans ce département, le Chef de l’Etat a laissé entendre ce qui suit au sujets de l’affaire Sobemap
« …S’il veut faire du gré à gré pour prendre des commissions, il n’a pas besoin de mêler mon nom à ça. J’ai eu des informations par le biais de mes radars faisant état de ce qu’il est sur le point d’attribuer le marché à une autre société en violation des décisions du conseil des ministres. Plus est, il a augmenté 1 milliard de F Cfa au montant initial. Je l’ai sommé au téléphone de revenir sur sa décision et de se conformer aux instructions du gouvernement s’il ne veut pas avoir des problèmes avec moi, puis j’ai raccroché.
Le lendemain, il écrit à son ministre de tutelle pour dire que je l’ai instruit à l’effet de surseoir aux dépouillements. De quels dépouillements parle-t-il ? Il a oublié de situer le contexte dans lequel nous étions et de dire la raison fondamentale pour laquelle je l’ai appelé au téléphone… La Sobemap tire le Port vers le bas faute de moyens adéquats. Nous avons alors décidé de l’équiper en matériels modernes avec le soutien financier de la Boad. Le dossier trainait. A deux reprises, le conseil des ministres a écouté les acteurs, la direction générale de la Somebap et des cadres des marchés publics. Pour aller vite, j’ai demandé qu’ils aillent explorer le terrain à l’étranger. Ils ont passé un mois à se promener en Europe. Finalement, il y a eu des propositions et le conseil des ministres a décidé de traiter avec le moins disant. Des instructions ont été données dans ce sens en étroite collaboration avec la direction nationale des marchés publics, vu l’urgence…Voilà la vérité. » Ainsi se résume la déclaration du chef de l’Etat au sujet du dossier des 14 milliards à la Sobemap. Il a profité d’une séance de travail avec le conseil communal d’Abomey-Calavi pour dire ses quatre vérités. Le Directeur Général de la Sobemap, Soumanou Toléba, est visiblement dans son collimateur.