Réuni vendredi 9 mai dernier au CEG Sainte Rita à Cotonou, le Front d’action des syndicats des trois ordres d’enseignement a décidé de la levée de la motion de grève de 72 heures démarrée depuis le 7 janvier dernier, soit après plus de quatre mois de mouvement.
Les écoliers, les élèves et leurs parents peuvent désormais pousser un ouf de soulagement. Après plus de quatre mois de grève, les activités académiques reprennent ce jour au niveau de l’enseignement maternel, primaire et du secondaire.
C’est la substance du communiqué final qui a sanctionné la réunion du Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement, vendredi dernier.Signé des porte-paroles Thomas Kossi Cakpo et de Cyrille Tamégnon Lissanou en date d’hier lundi 12 mai, le communiqué passe en revue, dans les considérants, les différentes péripéties ayant marqué la grève déclenchée le 7 janvier dernier.
Ensuite, après avoir félicité les enseignantes et enseignants restés mobilisés, malgré toutes les menaces et intimidations, le communiqué salue leur détermination face au refus du gouvernement de donner satisfaction à leurs justes revendications.
Selon le communiqué, c’est cette détermination qui a permis d’obtenir « l’annulation de l’arrêté préfectoral liberticide, le relèvement du SMIG, l’annulation des concours frauduleux, la rétrocession des défalcations de 2014 et celles de 2012 restées à l’état de promesse, la jouissance des libertés et la vacuité de l’arme de la défalcation ».
C’est au vu de cela que sur recommandation des militants à la base, comme le signale le communiqué, les responsables ont décidé de la levée de la motion de grève de 72 heures par tacite reconduction. Et ce dans l’intérêt exclusif des apprenants, a précisé le texte avant d’inviter les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire encore en lutte à reprendre les cours à compter de ce jour mardi 13 mai.
Le Front met également en garde les administrateurs scolaires à tous les niveaux contre toute tentative de représailles à l’encontre des enseignants grévistes.Toutefois, le Front, après avoir pris l’opinion publique nationale et internationale à témoin, met le gouvernement en garde contre son immobilisme et son refus de négocier.
Si ce dernier persiste dans ces attitudes, le Front menace de boycotter activement la rentrée 2014-2015 pour obtenir satisfaction par rapport aux revendications en suspens et à l’adoption des statuts particuliers des personnels enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire et au décrochage de la fonction publique et à la sédentarisation des vacataires.
De même, au sujet de l’année scolaire en cours, le Front rappelle au gouvernement que le réaménagement de son calendrier doit se faire sur une base consensuelle en tenant compte des normes sous-régionales et internationales. Cela permet d’éviter le rejet des diplômes à l’extérieur, insiste le Front.
