C’est un mouvement presque spontané que les élèves du collège d’enseignement secondaire 1 de Natitingou ont déclenché hier suite à la saisie de téléphones portables par le censeur du collège.
Des véhicules endommagés, des pneus brûlés, un policier molesté puis relâché peu après par les élèves, c’est en somme le triste et désolent spectacle auquel élèves et autorités du CEG1 se sont adonné hier suite à la saisie de portables saisis par le surveillant dudit collège. Selon des témoins, une centaine de téléphones portables auraient été saisis des mains des élèves. Le surveillant qui n’a plus attendu que solution soit trouvée et que les auteurs soient punis, a jugé bon débarrasser son école de cet instrument dont l’utilisation serait abusive>
Il ne conçoit pas qu’un élève puisse disposer de cet appareil aujourd’hui en vogue partout.
Il décide, après les avoir saisis, de les brûler purement et simplement ; ce qui n’a pas plu aux élèves qui s’en sont vertement prit à lui. Ils ont dans leur furie, réussi à endommager le véhicule quatre roues de ce dernier.
Appelée à la rescousse, la police n’a pu maitriser la foule déferlante qu’après plusieurs heures de manifestations à coups de gaz lacrymogène. Dans la foulée, un policier aurait été molesté par les élèves puis relâché peu après.
Cette situation a perturbé le lancement effectif du Tour prévu à Natitingou.
Au demeurant, l’utilisation du téléphone portable est indispensable par ces temps qui courent. Mais lorsqu’on en abuse, et surtout lorsque l’objet est introduit dans le milieu scolaire, il devient un élément perturbateur et est source de beaucoup de déviances sociales. Il pousse dans certaines conditions, à la prostitution de jeunes filles.
Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut en interdire l’utilisation puisqu’il se trouve des gens dont les parents cherchent à rester en contact permanent, voire à se situer par rapport aux mouvements de leurs progénitures.
Arracher des portables des mains d’un élève, c’est bon mais le lui restituer en lui intimant l’ordre d’en faire usage hors les cours, sous peine de sanctions, est une meilleure solution. Dans le cas d’espèce, les responsabilités sont partagées.