Les partenaires techniques et financiers du Bénin dans le domaine de l'environnement ont invité le gouvernement béninois à la prise en compte des changements climatiques dans le budget général de l'Etat, gestion 2015, a-t-on appris de sources officielles.
"Nous encourageons le ministère en charge de l'Environnement à coopérer étroitement avec le ministère de l'Economie et des Finances pour assurer une prise en compte effective et significative des changements climatiques dans le document de programmation budgétaire et économique pluriannuel ainsi que dans le budget général de l'Etat, gestion 2015, dans le cadre de la mise en oeuvre de la nouvelle loi organique portant loi des finances", a déclaré lundi à Cotonou Mme Odile Sorgho-Moulinier, représentante résident du Système des Nations Unies au Bénin.
S'exprimant à l'occasion de la Revue sectorielle de l'Environnement, Mme Sorgho-Moulinier, par ailleurs chef du fil des partenaires techniques et financiers du Bénin dans le domaine de l'environnement, a estimé que cette prise en compte des changements climatiques dans le prochain budget général de l'Etat permettrait de lutter efficacement contre les effets néfastes des changements climatiques.
Interrogé par Xinhua, le directeur général de l'Institut national des recherches agricoles du Bénin, le Dr David Arodokoun, a affirmé que la menace prévisible de l'élévation des températures, la variation de l'humidité relative, l'abondance, la rareté ou la précarité des pluies sont les manifestations des changements climatiques notables de nos jours en Afrique au Sud du Sahara.
"Le changement climatique représente un défi indéniable pour le monde et pour l'Afrique en particulier. Si aucun pays n'échappera aux effets du changement climatique, l'Afrique fait partie des continents les plus vulnérables", a-t-il estimé.
Pour ce chercheur béninois, alors que le Bénin s'attache à dynamiser sa croissance économique et à vaincre la pauvreté, les effets du changement climatique pourraient d'avantage augmenter sa vulnérabilité.
"Des conséquences multiples résulteront du fait des mécanismes complexes du changement climatique. Avec le réchauffement général de la terre iront de pair des phénomènes climatiques plus extrêmes ". Selon ce chercheur béninois, le Bénin devrait s'attendre à des périodes de sécheresse plus longues et des saisons de pluie plus accentuées.
"Dans les zones côtières, la montée des eaux pourra menacer l' habitat d'une large partie des populations. Les rendements agricoles souffriront des conditions climatiques extrêmes. La montée de la température et de l'intensité des pluies pourrait aussi causer une augmentation des maladies infectieuses ainsi qu' une pénurie en énergie", a-t-il averti.
