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La Presse du Jour N° 1860 du 5/4/2013

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Sexualité : La panne sexuelle chez l’homme
Publié le vendredi 19 avril 2013   |  La Presse du Jour




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Bien que cette page hebdomadaire s’intitule « Vendredi au Féminin », nous avons voulu aborder aujourd’hui comme thématique, une question de santé qui concerne principalement les hommes, mais dont les répercussions psychologiques et physiques se notent par ricochet chez la femme. Il s’agit de la panne sexuelle chez l’homme qui crée sans nul doute des frustrations chez sa partenaire. L’Inspecteur de la science sanitaire, Chef service en sécurité santé au travail au Ministère des Affaires Etrangères, Epiphane Akpadja et le psychologue Aimé Attindéhou en service au Centre médico-social « La Miséricorde » sis à Aïbatin, vont nous aider à vous éclairer davantage sur la signification, les causes et les manifestations de cette perturbation sexuelle ainsi que sur les différentes démarches à suivre lorsqu’on se retrouve dans une pareille panne.
La panne sexuelle n’est pas en réalité une maladie, mais un dysfonctionnement ponctuel qui arrive à un moment ou à un autre, à tous les hommes. Elle est selon les termes du spécialiste Epiphane Akpadja, l’inaptitude qui survient de façon brutale mais ponctuelle chez un homme qui avait l’habitude d’être sexuellement efficace, donc qui a toutes les aptitudes de virilité requises. La panne sexuelle a un caractère subit et ponctuel. Elle ne nécessite donc pas un traitement médicamenteux. Mais quand elle se prolonge, il ne s’agit plus d’une panne mais plutôt d’une maladie devant être sérieusement traitée.
Des causes banales mais sérieuses
Un homme peut avoir subitement une panne sexuelle pour diverses raisons. Elle peut être dans un premier temps due à une activité physique intense. C’est-à-dire que les tracasseries professionnelles qui interpellent le déploiement de beaucoup d’énergie mentale et physique peuvent amener un homme à avoir une panne sexuelle et d’être dans l’incapacité de satisfaire pleinement sa partenaire. C’est ce qu’on appelle l’Asthénie fonctionnelle. Fatigué par son travail, l’homme n’est du coup, peu ou pas préoccupé par une relation sexuelle. Dans un second temps, la panne sexuelle peut subvenir suite à une activité sexuelle trop intense. Un homme qui, dans une journée, a entretenu 3 à 4 rapports sexuels soit avec des partenaires différents soit avec la même femme, sera automatiquement inefficace, lorsqu’il sera à nouveau sollicité par son épouse ou une autre de ses partenaires dans la même journée. Ou bien, il pourra si possible supporter un tel rythme sexuel deux jours d’affilée, mais le jour suivant, il lui sera très difficile de « démarrer », a précisé notre spécialiste. Une autre cause de ce dysfonctionnement sexuel est d’ordre psychologique et à trois pans. Le premier aspect psychologique s’observe quand l’homme désire ardemment sa partenaire de telle sorte que lorsqu’il est finalement en face d’elle, il ne parvient plus à satisfaire cette envie d’elle. Ou bien, il met sa partenaire sur un tel piédestal qu’il est tellement stressé de ne pouvoir être à la hauteur. Est-ce que je vais y arriver ? se demande-t-il, selon les confidences de notre spécialiste. Hanté par cette peur de ne pas être à la hauteur, il finit par avoir le résultat qu’il appréhendait tant, en tombant dans une panne sexuelle. Quant au 3è pan psychologique, c’est le cas des hommes ‘’trop religieux, trop pieux’’ qui, mariés ou fiancés, sont terrorisés à l’idée de « tricher dehors » et qui n’arrivent donc pas, selon les termes du spécialiste, « à se mettre debout » chez leur « maîtresse ». En dernier lieu, la panne sexuelle peut découler de la consommation d’alcool par un homme qui pense ainsi, être plus efficace et oser certaines choses avec sa partenaire, ou de l’utilisation de dopants qui mettront certes l’homme en érection, mais à court terme. Ce, de sorte que quand ce dernier prend ces stimulants et attend par exemple, la venue de sa partenaire qui accuse un retard, son érection risque de disparaître bien avant l’arrivée effective de la dame en question. Et une fois celle-ci venue, il ne pourra malheureusement plus être fonctionnel. De plus, le fait de se doper peut provoquer également chez l’homme, le « Priaprisme » qui est une érection qui refuse de s’éteindre. Ainsi, l’utilisation fréquente voire abusive de certains produits aphrodisiaques, appelés « démarreurs » par d’aucuns, peut causer une panne sexuelle chez l’homme. Il en est de même de la consommation sans modération de boissons énergétiques, voire le mélange de ces deux catégories de stimulants. Car, ceux-ci agissent sur les nerfs de l’individu qui les consomme et sollicitent excessivement l’organe génital de l’homme. Une si intense sollicitation de cet organe pourrait donc, à long terme, faire basculer l’homme dans l’une ou l’autre des pannes sexuelles ci-après.
Ses manifestations
Selon le Dr Aimé Attindéhou, pour l’une ou l’autre des raisons ci-dessus indiquées, la panne sexuelle peut revêtir trois formes principales : l’échec sexuel, l’asthénie sexuelle et les troubles sexuels. En effet, il y a échec sexuel chez un homme lorsque se sentant prêt pour l’acte, son pénis ‘’tombe’’ subitement au moment de la pénétration. C’est-à-dire que son érection s’évanouit automatiquement dès qu’il est sur le point de passer à l’acte sexuel. Par contre, souffre de l’asthénie sexuel, un homme qui selon les termes du spécialiste Akpadja, ne ‘’démarre pas du tout’’. Aux dires du psychologue Aimé Attindéhou, c’est-à-dire qu’en dépit du fait que son pénis soit manipulé dans tous les sens, il ne se durcit pas, ne se met donc pas en érection. Ou bien, il se met en érection mais timidement. Et après un seul « coup », une fois l’éjaculation faite, son pénis ne se relève plus jusqu’au petit matin. Quant aux troubles sexuels, ils sont de l’ordre de l’éjaculation précoce. Celle-ci fait référence, selon les termes de celui-ci, « aux gens qui déposent le colis à l’entrée ». En effet, c’est le fait des hommes qui, après seulement deux ‘’va et vient’’, éjaculent. Ces troubles sexuels concernent également ceux qui ne parviennent pas à supporter longtemps leur envie et qui se ‘’précipitent’’ pour pénétrer leur partenaire en éjaculant déjà.
Par ailleurs, la panne sexuelle chez l’homme, un acte qui rend insatisfaite sa partenaire parce que non comblée par lui, peut se résoudre aisément.
Une issue délicate mais efficace
Pour remédier à sa panne sexuelle, celui qui en est victime a une principale porte de sortie. Il doit dès constatation, pouvoir en parler et expliquer clairement sans honte, ni tabou le type de panne qu’il a, à une personne habilitée. Il doit donc s’orienter au plus tôt vers son médecin traitant ou un agent de santé qui pourra sans difficulté le conseiller sur les origines de son inaptitude ponctuelle et les moyens d’y pallier. Dans ce cas, cet agent aura pour rôle principal de reformater le psychisme de l’individu. Car, selon le Dr Aimé Attindéhou, ce n’est pas, comme l’on pourrait le penser, de la verge que provient la commande sexuelle mais plutôt de la tête de l’homme. Ainsi, quand celle-ci ne répond pas, la verge, c’est-à-dire l’organe d’accouplement de l’homme, ne répondra pas non plus. Cependant, une panne sexuelle qui est répétitive et régulière devenant une maladie, mérite une assistance médicale réelle. L’individu devra dans ce cas là, se diriger vers un urologue, un gynécologue ou un psychologue qui sont plus indiqués en la matière. Soulignons que lorsqu’il s’agit d’un polygame qui n’arrive à être pleinement efficace que chez l’une de ses épouses, il lui est recommandé de consulter un psychologue. Car, ce problème relève du psychisme et non du physique.
Par ailleurs, il faut également indiquer selon les conseils du spécialiste Epiphane Akpadja, que l’être humain doit faire en sorte pour structurer sa journée en trois phases capitales. Il doit se consacrer à son travail, se consacrer à sa vie notamment à ses besoins sexuels et, se reposer. Car, ce sont trois étapes d’une chaîne qui se rompt quand l’une est défaillante. Puisqu’il s’agit d’un cercle vicieux où, lorsque l’une de ces étapes n’est pas respectée, elle empiète sur les autres, déséquilibrant ainsi la vie affective et sociale de l’Homme.
Réalisé par Monaliza Hounnou (Stg)

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