Le bureau de la Haute autorité royale du Bénin (HARB) représenté par ses principaux responsables, était au cabinet du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, François Houessou, hier mardi 14 mai. Conduite par le roi de Savalou, Sa Majesté Tosso Gbaguidi XIII, la délégation avait à cœur l’enregistrement des papiers de leur association.
Encore quelques jours et la Haute autorité royale du Bénin (HARB), à l’instar du Haut conseil des rois du Bénin (HCRB), pourra aussi se prévaloir de disposer désormais d’une existence légale. Cette assurance lui a été faite par le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, François Houessou, au cours de la rencontre qu’il a eue hier mardi 13 mai à Cotonou, avec ses principaux responsables.
Leur délégation conduite par Sa Majesté Tosso Gbaguidi XIII, est venue réclamer l’enregistrement des documents de leur association.
A les en croire, c’est depuis 2012 qu’ils ont déposé le dossier au ministère de l’Intérieur et attendent que satisfaction leur soit donnée.
Cette situation, ont-ils déploré, les empêche de travailler et de mener un certain nombre d’actions sur le terrain.Ainsi, profitant de la rencontre d’hier qui, à plusieurs reprises, avait dû être reportée, le roi de Savalou a-t-il saisi l’occasion, pour remettre officiellement les documents de la HARB au ministre François Houessou.
Selon ce dernier, ladite rencontre était en réalité celle de la vérité, dans la mesure où elle aura permis aux membres de la délégation d’exprimer de haute voix une préoccupation majeure relative à la reconnaissance officielle de leur association, puis à l’enregistrement de ses structures départementales.
«Je vous rassure Majestés, têtes couronnées membres de la HARB, que mon département ministériel fera tout ce qui sera en son pouvoir pour officialiser vos documents dans les meilleurs délais. Je vous remercie également pour votre soutien ferme aux actions et programmes du président Boni Yayi. Vous avez été à nos côtés, à des moments où la nation avait réellement besoin de vous», a indiqué le ministre.
«Nous ne pouvons pas dire aujourd’hui, qu’un roi n’est rien. Vous représentez à nos yeux beaucoup de choses. Vous êtes non seulement le porte-flambeau de nos traditions mais aussi une grande composante de la Société civile», a poursuivi François Houessou.Toutefois, a-t-il averti, il faudra mettre de l’ordre dans la maison parce que, n’est pas roi qui veut. «Aujourd’hui, les rois poussent comme des champignons.
Cela est favorisé par l’absence d’une législation régissant la chefferie traditionnelle, les royautés avec tous leurs contenus. Une proposition de loi est actuellement sur la table de l’Assemblée nationale», fera-t-il remarquer. Le ministre a enfin souhaité qu’il y ait un partenariat entre tous les rois du Bénin et son département. Ce qui leur permettra de se retrouver périodiquement pour discuter des problèmes de la nation.
Les propos du ministre ont comblé d’espoirs les rois Ahouissou Hounonga Mèwa III de Comé, Toffa de Porto-Novo, Dada Zéhè d’Agonlin, secrétaire général du bureau, Houéton Zingbè de Zinvié, trésorier général du HARB et président du Conseil des rois pour la dignité et l’éthique au niveau de l’Atlantique, et les autres membres de la délégation.
Apaisés, ils ont réaffirmé leur volonté de ne pas faillir à leurs rôles de gardiens de la tradition appelés également à contribuer au développement de la cité, aux côtés du gouvernement.
