Me Christian Charrière-Bournazel a réagi hier jeudi 18 avril 2013 aux déclarations du conseil de l’homme d’affaires, Patrice Talon dans le dossier tentative d’assassinat du président Yayi Boni. « J’estime en toute conscience que la demande d’extradition est légitime. Les charges qui sont contenues actuellement dans le dossier sont telles que l’extradition se justifie », a confié l’avocat du président Yayi Boni au micro de Radio France internationale (Rfi).
Il répond ainsi à Me William Bourdon et à Patrice Talon qui ont dénoncé mercredi sur la même radio une « mascarade judiciaire » et un « acharnement » faisant allusion à la volonté supposée du président Yayi de rester au pouvoir après 2016 et la volonté tout aussi supposée de l’homme d’affaires de s’y opposer. Sur ce supposé projet, Me Christian Charrière-Bournazel avait rétorqué : « Le président Thomas Boni Yayi est connu au sein de la communauté internationale pour être un démocrate qui… a exprimé qu’il n’entendait pas faire un troisième mandat. Il se conforme à la Constitution. Les adversaires de Thomas Boni Yayi cherchent à faire croire qu’il s’agit d’un motif politique. Or ils n’ont jamais été candidat à rien, et il n’y a rien dans leur attitude qui puisse se rapporter à une lutte pour le pouvoir ». Il faut rappeler que la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris a étudié, le 17 avril, la demande d’extradition déposée en décembre dernier par la justice béninoise contre Patrice Talon et Olivier Boko. Ladite Chambre se prononcera sur la demande le 22 mai prochain. Patrice Talon - visé également au Bénin par sept plaintes pour des délits économiques (détournement de subventions dans la filière coton, de marché public dans le dossier du Pvi et de recettes douanières) - et son acolyte sont poursuivis par le Bénin pour association de malfaiteurs et tentative d’assassinat sur la personne du chef de l’État. Les faits remontent à octobre dernier. Il faut également souligner que selon une révélation faite par la revue hebdomadaire Jeune Afrique, le Fbi, la police des polices des Etats-Unis a analysé les médicaments qui devaient être administrés au président Yayi Boni. Ces substances rapportées des États-Unis étaient mortifères. En octobre 2012, l’ancien ministre Moudjaïdou Soumanou avait été accusé d’avoir ramené lors d’un voyage des Etats-Unis ces médicaments et de les avoir ensuite remis au Docteur Mama Cissé, le médecin personnel du président Yayi et à sa nièce Zoubérath Kora. Ces trois personnes toutes proches du Chef de l’Etat sont arrêtées.