La direction et le personnel de la Société béninoise des brasseries ont reçu, hier jeudi 18 avril, la visite du président de la République. Boni Yayi est allé s’imprégner du fonctionnement de l’unité industrielle et surtout encourager ce gros contributeur aux recettes publiques.
Sans doute, elle constitue l’un des fleurons de l’industrialisation au Bénin. La Société béninoise des brasseries (SOBEBRA) a ainsi reçu les encouragements du président de la République qui effectuait hier une visite sur ses installations. Boni Yayi a visité toute la chaîne de production de la société, de l’usine jusqu’aux services administratifs afin de mieux s’enquérir des efforts d’investissement du groupe Castel ainsi que des difficultés auxquelles la société est confrontée. Bien qu’elle laisse derrière elle plus de vingt années d’activités depuis la privatisation de La Béninoise, au début des années 1990, la SOBEBRA demeure constamment dans le pari de la modernisation de ses équipements pour être toujours à la pointe de la technologie. « Nous sommes en perpétuelle amélioration technologique. Nous investissons chaque année 8 à 9 milliards francs CFA pour améliorer l’outil de production et garantir à tout le monde la qualité de nos produits », souligne Vincent Brouard, directeur général adjoint de la société. Il annonce pour l’année prochaine de nouveaux investissements pour moderniser l’unité de Parakou afin de donner à toute la population les mêmes produits d’une même qualité. Mieux, dans quelques mois, ajoute-t-il, sera installée une usine de traitement des eaux usées pour un investissement estimé à 2 milliards francs CFA. « On bouge beaucoup et on essaye d’être dynamique et surtout d’investir », insiste le directeur général adjoint de la SOBEBRA dont le chiffre d’affaires annuel tutoie les 96 milliards francs CFA. La société reste également l’un des gros contributeurs aux recettes fiscales avec environ 25 milliards francs CFA d’impôts et autres taxes versés chaque année à l’Etat béninois. Environ 250 000 personnes tournent autour de la SOBEBRA qui génère une grosse activité économique dans le pays, à travers les sous-traitants, les distributeurs et les tenanciers de buvettes. « Malgré la crise économique, on a essayé de maintenir un prix bas, et nous faisons beaucoup de promotion », précise le directeur général adjoint qui souligne que la bière occupe une bonne partie du portefeuille de la société. Si les Béninois boivent beaucoup la bière au détriment de l’eau minérale ou encore des sucreries, leur consommation reste tout de même en deçà de certains pays africains. Le directeur général adjoint de la SOBEBRA justifie : « Le Bénin, c’est 10 litres de bière par habitant par an sur la globalité du pays. Le Cameroun est à 50 litres, le Gabon à plus de 80 litres. L’Afrique de l’Ouest est moins consommatrice de bière par rapport à l’Afrique centrale où on retrouve les plus gros consommateurs en Afrique. La SOBEBRA se préoccupe de la concurrence déloyale des boissons frauduleusement importées du Nigeria ou du Togo qui lui créent des manques à gagner ainsi qu’à l’Etat. Même si leur volume reste encore marginal, (environ 6% de la consommation nationale), il n’en demeure pas moins que la qualité de ces produits pose problème, aux dires de Vincent Brouard. « On a souvent conseillé aux consommateurs de faire très attention à tous ces produits qui arrivent du Togo et du Nigeria », confie-t-il au chef de l’Etat.
Le carrefour La Béninoise bientôt réaménagé
Le carrefour « La Béninoise » fera peau neuve dans les mois à venir. Son réaménagement sera réalisé par la SOBEBRA qui répond ainsi au souci du chef de l’Etat de mettre en place un espace vert au profit des Cotonois. « L’idée, c’est de réaménager tout le rond-point et d’y ériger une belle statue illuminée avec une bouteille de boisson. Sur les côtés, il y aura des espaces verts dotés de bancs au profit des populations », indique Vincent Brouard, directeur général adjoint de la société, lors d’une descente du chef de l’Etat à ce carrefour. Les travaux qui démarrent dans un mois seront entièrement financés par la société. Boni Yayi a également indiqué que cet aménagement sera fait, en attendant la construction d’un échangeur sur ce carrefour pour donner une nouvelle allure à l’avenue Mgr Isidore de Souza.