Deux ans après la fin d'une crise postélectorale sanglante, des Ivoiriens étaient peu nombreux à retourner aux urnes, le 21 avril, pour des municipales et régionales marquées par le boycottage du parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, symbole d'une réconciliation en panne.
Très peu d'Ivoiriens se sont rendus aux urnes, le 21 avril, pour les élections municipales et régionales. Double scrutin boycotté par le Font populaire ivoirien (FPI). Le parti de Laurent Gbagbo boycotte ces scrutins, les qualifiant de " mascarade ".
Le FPI exigeait une réforme de la commission électorale ainsi qu'une amnistie pour les crimes commis durant la crise de 2010-2011 et la libération de ses leaders emprisonnés, à commencer par son leader, détenu à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l'humanité.
Le parti a toutefois dû annoncer la suspension de 15 de ses membres, dont plusieurs maires sortants, qui ont participé à la campagne en dépit de ses consignes. En l'absence du FPI, la bataille électorale a surtout crispé les relations entre les alliés au pouvoir, le RDR et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de l'ex-chef d'Etat Henri Konan Bédié, qui concourent la plupart du temps en rangs dispersés à ces locales.