Les députés ont examiné et adopté hier à l'Assemblée nationale le projet de loi portant code de l'aviation civile et commerciale en République du Bénin. L'étude de ce projet de loi s'est faite avec une facilité exceptionnelle. Ni la commission technique, ni les députés en plénière n'ont trouvé grande chose à dire sur le texte envoyé par le gouvernement.
Le code de l'aviation civile et commerciale comporte 283 articles pour 7 titres. Ce code crée en son article 5 une agence nationale de l'aviation civile (ANAC) dans le but de se conformer aux règles OACE ainsi qu'à la pratique communautaire. Cette Agence aura une autonomie financière et de gestion. Le code de l'aviation civile et commerciale du Bénin permet de moderniser le cadre règlementaire actuel de l'aviation civile en prenant en compte les nouvelles règles et exigences découlant des engagements internationaux et communautaires souscrits par le Bénin dans le domaine du transport aérien international ainsi que les engagements techniques intervenus dans le domaine. Il tient compte de l'exercice et du rôle de l'administration de l'aviation civile notamment en matière de supervision de la sécurité aérienne et des exigences de l'Organisation de l'aviation Civile Internationale en matière de sûreté. Aussi intègre-t-il les recommandations de supervision de la sécurité aérienne issues des trois (03) audits dont le Bénin a fait l'objet et prend en compte les observations de la Cour Suprême contenues dans son avis motivé du 12 mai 2009, ainsi que les dispositions communautaires de l'UEMOA, du 22 au 26 février 2010. L'adoption de ce code permettra d'actualiser et réorganiser les textes existants de niveau inférieur et d'autre part, combler les lacunes juridiques en vue de se conformer aux prescriptions réglementaires internationales. Les députés, lors de l'étude, n'ont pas éprouvé grande difficulté pour son examen qui d'ailleurs était le seul point programmé à l'ordre du jour. Les députés se retrouveront encore demain pour recevoir les membres du gouvernement qui apporteront des réponses à certaines questions d'actualité.
· Le gouvernement interpellé sur le blocage de la formation des journalistes à l'Enam
Par une question orale adressée au gouvernement, les députés veulent savoir les mobiles du blocage de la formation des journalistes à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (Enam) de l'Université d'Abomey-Calavi. A cet effet, l'Assemblée nationale a formulé trois questions d'actualité à l'endroit des ministres de la communication et de l'enseignement supérieur.
Depuis Février dernier, deux promotions de journalistes en formation à l'Enam sont délaissées. La cause selon les informations, est que le gouvernement n'a plus mis à disposition les moyens nécessaires pour la poursuite de cette formation prévue pour durer trois ans, en vue de l'obtention d'une licence professionnelle. Les promotions concernées sont composées de professionnels des médias déjà en fonction dans les organes et qui ont été retenus sur test de sélection pour suivre cette formation et des jeunes bacheliers désireux de faire carrière. Ils ne sont pas tous boursiers, car la plupart d'entre eux ont payé plus de 400 mille Fcfa, chaque année pour suivre cette formation. Les démarches menées par les concernés à l'endroit de la Présidence de la République, de la Haac, du Recteur de l'Uac et des ministères concernés n'ont pas abouti. Pour permettre au gouvernement de donner des explications sur la situation, le député Mohamed Ali Camarou, (député UN) a adressé une question orale au gouvernement. La question orale du député a été déposée le 11 Avril dernier au Secrétariat administratif de l'Assemblée nationale, après avis des députés membres de son groupe parlementaire. En prenant cette initiative, le député veut s'imprégner des raisons qui pourraient amener l'Université d'Abomey-Calavi à suspendre la formation de plus de 130 journalistes dans une Ecole aussi prestigieuse alors que tout le monde lutte pour la professionnalisation de la presse béninoise.