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Le Matinal N° 4080 du 11/4/2013

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Agapit N. Maforikan sur Océan Fm hier :« Il faut ouvrir un dialogue sur le regroupement des élections »
Publié le mercredi 24 avril 2013   |  Le Matinal




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L’expert en management des élections, Agapit Napoléon Maforikan propose un dialogue politique national sur le regroupement des élections. Reçu hier mardi 23 avril 2013 sur l’émission « Radio actualité » d’Océan Fm, il approuve la prorogation illimitée du mandat des élus locaux et souligne que le Bénin doit mettre à profit le report des Communales de 2013 pour réaliser une réforme profonde de son système électoral.
Pour Agapit Napoléon Maforikan, la loi portant dispositions transitoires dérogatoires à l’article 86 de la loi n°98-006 du 9 mars 2000 et aux articles 4 et 6 de la loi n°2007-28 du 24 septembre 2007 fixant les règles particulières applicables aux élections des membres des Conseils communaux et municipaux et des membres des Conseils de village ou quartier de ville, votée par les députés est venue à point nommé.

Mieux, il trouve que le Parlement peut encore mieux faire pour crédibiliser l’organisation des élections au Bénin. « La loi votée cette nuit (lundi, Ndlr) est une bonne loi. C’est un grand pas qui a été fait. Mais elle est encore imparfaite. Elle fait partie de ces problèmes que nous réglons au petit trot… La loi ne rentre pas dans une réflexion globale », a-t-il déclaré. Convaincu que les réformes électorales constituent un impératif pour le Bénin, cet expert en management des élections a démontré qu’il est impossible de tenir les Communales cette année contrairement à ceux qui pensent qu’on peut les organiser en 6 mois. « Ceux qui parlent de l’organisation des élections cette année ne savent pas de quoi ils parlent », a-t-il fait savoir. Il a ajouté : « La responsabilité de ce retard incombe à la classe politique. La classe politique s’amuse avec les choses essentielles. Quand j’ai écouté le discours du président Nago, je me suis dit : « voilà le désarroi d’un responsable ». Il a tenté de justifier. Il est le président de l’Assemblée nationale. Et il est au cœur d’un certain nombre de questions. Je sentais son malaise ». Le Journaliste, Consultant Média et Communication a par ailleurs indiqué que la prorogation sans limite du mandat des élus locaux offre une marge pour mener des réflexions profondes. « La prochaine échéance électorale, c’est 2015 pour les députés eux-mêmes. On n’a pas de contrainte. Devra-t-on continuer à organiser trois élections dans un intervalle de cinq ans ? Il y a les élections de 2013, les législatives pour 2015 et la présidentielle pour 2016. Il y a un délai qu’on ne doit pas toucher du tout. Les élections de 2016. Donnons-nous le temps de régler ce problème en prorogeant le mandat actuel des élus locaux », a-t-il déclaré.

Le regroupement des élections, une nécessité

L’expert en management des élections soulignera que le Bénin devra mettre à profit le report des Communales pour repenser la tenue des échéances électorales. « Il faut ouvrir un dialogue politique national sur le regroupement des élections et sur la moralisation de la vie politique, notamment la question électorale, parce que c’est ça qui crée la tension », a-t-il lancé. Et de clarifier sa proposition : « Si on regroupe les élections, on doit toucher à la Constitution. Mais si on ne veut pas réviser la Constitution, on peut par consensus proroger le mandat des députés d’un an, de 2015 à 2016. Et d’ici à mars 2014, on doit finir avec la correction de la Lépi. On doit se donner un chronogramme que les gens doivent respecter. Ensuite, on a un code électoral propre applicable aux élections générales tous les cinq ans. Et là, en cas de vacances de pouvoir… le président de l’Assemblée nationale prendra le pouvoir selon des mécanismes qui seront prévus par la Constitution et termine le mandat en cours. Ceci pour qu’on ait des élections générales tous les cinq ans ». Pour lui, le regroupement des élections doit faire partie des priorités qui fondent l’élaboration du nouveau Code électoral.

La nouvelle Cena est mal pensée…

« La nouvelle Cena (Commission électorale nationale autonome, Ndlr) est mal pensée, mal structurée et mal montée. On est toujours dans la gestion quotidienne », a déclaré hier l’invité de « Radio actualité » critiquant ainsi l’une des innovations contenues dans ledit Code. Et de poursuivre : « Est-ce qu’ils ont évalué le Sap-Cena ?... Il n’y a pas de garantie que la nouvelle Cena fonctionnera bien ». Pour lui, une Cena permanente n’est pas nécessaire. Il a remis en cause les propositions faites par le Parlement et souligné que le Bénin doit pouvoir s’appuyer sur des experts en management des élections formés à l’Université d’Abomey-Calavi pour mettre en place une Commission électorale efficace. « Les représentants du peuple n’ont pas perçu cette nécessité et j’en suis désolé. Un Etat se gère sur la base de la réflexion et de la prospective », fera-t-il observer. Selon lui, la loi portant Code électorale est carrément à revoir puisqu’elle n’est pas bonne. L’invité montrera néanmoins que l’ »exclusion » de la société civile de la Cena ne devrait influencer outre mesure le processus électoral. « La société civile n’est pas une entité. C’est le flou qu’on crée. Au départ, la première loi qui organise les élections en 1995, avait exigé un représentant de la Commission béninoise des droits de l’homme, un représentant des magistrats, c’est après qu’on avait demandé la participation de la société civile. Et quand on a dit cela, il s’en est suivi une confusion », a-t-il fait remarquer.

Une liste électorale propre…

Agapit Napoléon Maforikan montrera enfin qu’il y a un défi que le Bénin se doit de relever : la correction de la Lépi. « On a dit qu’il faut corriger la Lépi. C’est une tâche qui ne peut être réalisée en deux ou trois jours. On n’a pas tenu compte de ce que nous avions fait dans le passé. Avant, on était dans les calculs de 2011, le pouvoir tenait à cela, parce qu’il a pris un engagement dès 2006 que les élections seront faites sur la base de la Lépi (…) Aujourd’hui, c’est le moment d’actualiser la Lépi en arrêtant de faire la fixation sur une échéance électorale. C’est l’occasion. On a d’ailleurs perdu 2011 et 2012. Et on est en train de perdre 2013. Il faut qu’on gagne maintenant du temps. Il faut qu’on ait une Liste électorale permanente informatisée propre », a-t-il confié. Outre ces sujets, Agapit Napoléon Maforikan a commenté entre autres le bilan de l’an 2 du régime de la Refondation et le dernier concours controversé de recrutement à la Fonction publique.

AS

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