La Bande Dessinée africaine : histoire d’un parcours, selon l’auteur Cassiau-Haurie #aCotonou

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La Bande Dessinée africaine : histoire d’un parcours, selon l’auteur Cassiau-Haurie

Publié le mercredi 24 avril 2013 | aCotonou.com

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Conférence-Débat sur la BD Africaine
Mardi 24 Avril 2013, Cotonou. L`expert en Bande-Dessinée fait l`historique de cet art en Afrique

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Société civile béninoise 2013

Salle comble mardi soir à la Fondation Zinsou à Cotonou pour la conférence-débat sur la Bande Dessinée Africaine. L’organisation elle-même ne s’attendait pas à une telle affluence et c’est avec beaucoup de satisfaction qu’elle s’est arrangée pour trouver des sièges supplémentaires aux nombreux arrivants. Cela aura contribué à donner de l’entrain à l’orateur du jour, Christophe Cassiau-Haurie, Conservateur en chef à la Bibliothèque de l’Université de Strasbourg et passionné de BD Africaine. Ayant grandi au Cameroun à Douala, Christophe Cassiau-Haurie illustrera sa passion pour la bande-dessinée sur le continent à travers des articles de recherche, des scenarios de BD et des collections.
Selon lui, la Bande-Dessinée est une forme d’expression peu commune en Afrique bien que les auteurs soient nombreux. « Je rédige actuellement le Dictionnaire de la bande dessinée en Afrique et j’en suis a la page 347 rien que pour la partie francophone » a t-il déclaré avec enthousiasme, ajoutant que 1000 à 1200 auteurs ont déjà publié au moins une fois. Cependant, précise Cassiau-Haurie, le nombre de publications reste limité comparé au nombre d’auteurs de bandes-dessinées.
Pourtant, la Bande-Dessinée Africaine datera d’un siècle en 2015. Sa première apparition d’après notre conférencier a eu lieu au Malawi à peu près en 1915.
Et c’est à partir de l’Indépendance que les œuvres de BD se multiplient. Le premier album de BD est publié en 1976. On apprendra aussi que le premier Béninois à lancer un album de BD sera Jules Nago, vivant en Guyane Française.
A partir des années 90, une vague de démocratisation se fait sentir dans plusieurs pays Africains à travers notamment une certaine liberté de la presse et le style caricatural devient de plus en plus populaire.
« Les dessinateurs de BD vont trouver dans la caricature la possibilité de mieux gagner leur vie » explique Christophe Cassiau-Haurie ».
Par contre de moins en moins de BD seront éditées à cette époque en raison du coût très élevé de la production des albums. Sur cet aspect, Christophe Cassiau-Haurie se prononce en déplorant le fait de vouloir forcément se calquer sur le modèle franco-belge avec la page de couverture cartonnée et toutes les autres pages en couleur, qui revient très cher, au lieu d’adopter le style « manga », (qui fait référence aux BD japonaises), dont seule la page de couverture est en couleur et le reste en noir et blanc et dont le coût de production est beaucoup plus abordable.
Le conférencier donnera aussi des exemples de success story, tels que la série de bandes dessinées « Aya de Yopougon » écrite par l’Ivoirienne Marguerite Abouet et qui a connu un grand succès en Afrique comme en Europe. L’adaptation en long métrage d’animation de cette œuvre est d’ailleurs prévue pour cette année 2013.
Au cours de la phase des questions-réponses, un des participants au débat demandera quand est-ce que la BD au Benin connaitra son plein essor. Christophe Cassiau-Haurie répondra que la réduction des taxes sur l’importation du papier du coût de production serait déjà un bon début.
Toutefois, il y a de l’espoir en s’inspirant de certains auteurs de BD tels que Hector Sonon, Dessinateur, Bédéiste et Caricaturiste Béninois, dont les œuvres sont actuellement exposées a la Fondation Zinsou et qui a déjà publié bon nombre de BD parmi lesquelles l’album intitulé « Toubab or not Toubab » qui connaît un grand succès depuis sa sortie en 2012.
Esther Tola

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