Le pardon de Boni Yayi rendue publique à la télévision hier, mercredi 14 mai 2014, devait venir beaucoup plus tôt. Soit lors de la fête de l’indépendance du 1er août 2013, soit à l’occasion du message à la Nation du Chef de l’Etat à la fin de la même année. Mais après tout, c’est une décision louable, puisqu’elle va dans le droit chemin de la paix. Aujourd’hui, les Béninois ne veulent que la paix autour d’eux. Tout le monde veut la paix. Les uns et les autres en ont sans doute assez de la morosité économique et sociale, des déchirements à gauche et à droite. Dans ce pardon, il faudra également que ceux qui sont en prison à cause de ces affaires de tentatives d’empoisonnement du chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat retrouvent aussi leur famille respective. Ainsi, le pardon de Yayi aura tout son sens. Dans tout ceci, il faut reconnaître aussi que Patrice Talon est un grand homme. Il appréciera à juste titre la portée de la décision du président de la République. Vu les médiations révélées par Boni Yayi, il faut aussi louer la démarche du président de la République française, François Hollande, et du président Abdou Diouf pour la partition jouée. Idem pour le ministre d’Etat Français des Affaires Etrangères et du Développement International, Laurent Fabius, et M. Hugo Sada, ancien Directeur des Affaires Politiques et des Droits de l’Homme à l’Organisation internationale de la francophonie.