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La Presse du Jour N° 2133 du 14/5/2014

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Appui de la Banque Mondiale à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique en Afrique : 19 universités africaines bientôt transformées en Centre d’excellence
Publié le jeudi 15 mai 2014   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Siège de la Banque mondiale.


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Du 20 au 23 mai 2014, Abuja la capitale du Nigeria va abriter une importante assise. Des experts de la Banque Mondiale et de 19 universités africaines se retrouveront pour procéder au lancement des activités du Centre d’excellence en Afrique.
Il s’agit d’un projet financé par la Banque Mondiale pour faire des universités africaines de véritables centres d’excellence. Ce projet, renseignent les organisateurs de cette rencontre, permettra à chaque Centre d’excellence d’obtenir plus de 8 millions de dollars US pour s’équiper, s’améliorer afin d’être conforme aux standards internationaux. Depuis plus d’un an, le processus de sélection des universités et des équipes de mise en œuvre du projet a été entamé. L’Association des universités africaines (AUA) a été sélectionnée pour être l’Institution de mise en œuvre de ce projet. Les centres sélectionnés sur concours bénéficieront d’un financement visant à soutenir des filières d’enseignement spécialisées dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), mais aussi de l’agriculture et de la santé.

Selon un communiqué de la Banque Mondiale, ce projet phare de centres d’excellence africains (CEA), grâce auquel les étudiants du continent pourront être dotés de compétences scientifiques et techniques de pointe, sera financé par des crédits de l’Association internationale de développement (IDA) à huit pays : Nigéria (70 millions de dollars), Ghana (24 millions), Sénégal (16 millions), Bénin, Burkina Faso, Cameroun et Togo (8 millions chacun). La Gambie bénéficiant quant à elle d’un crédit de 2 millions de dollars et d’un don de 1 million de dollars pour permettre à des étudiants, des enseignants et des fonctionnaires d’accéder, notamment via des formations de courte durée, à l’enseignement supérieur à travers les 19 CEA.
Pour rappel, soulignons que c’est le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale qui a approuvé le financement de 19 centres d’excellence au sein d’universités localisées dans sept pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, pour une enveloppe de 150 millions de dollars.
Pour les administrateurs de la Banque Mondiale, l’approbation de ce financement se justifie par le fait qu’en en Afrique, la proportion de chercheurs dans la population active reste excessivement faible. En effet, pour la recherche et le développement (R&D) par exemple, souligne un communiqué de la Banque Mondiale, « le Burkina Faso et le Nigéria ont un ratio de 45 et 38 experts par million d’habitants, contre en moyenne 481 et 1 714 respectivement en Amérique latine et Asie de l’Est ». Il est donc clair que « l’Afrique a besoin de forger ses propres solutions en matière de recherche et d’innovation, afin de s’atteler à ses défis de développement, qu’il s’agisse du changement climatique, qui impose de trouver de toute urgence des moyens d’améliorer les rendements agricoles, ou des maladies infectieuses, qui continuent de prélever un lourd tribut sur les familles et les économies ».
Quid de l’AUA !
L’Association des universités africaines est une Organisation non gouvernementale internationale dont le siège est basé à Accra (République du Ghana). Elle a été créée depuis le 12 novembre 1967 lors de la conférence des universités africaines tenue à Rabat au Maroc. Jusqu’en septembre 2013, on a dénombré 286 universités membres de cette Association. Les principaux objectifs de l’AUA sont les suivants : promouvoir les échanges, les contacts et la coopération entre les institutions d’enseignement supérieur d’Afrique ; collecter, classer et diffuser les informations sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique en Afrique ; faciliter les contacts entre ses membres et la communauté académique internationale grâce, notamment, à l’organisation de séminaires et de conférences ; étudier, coordonner et publier les besoins en éducation des institutions universitaires africaines ; encourager l’apprentissage et l’utilisation des différentes langues africaines ; enfin, promouvoir l’équité entre les genres en matière de politiques relatives à l’enseignement supérieur.

Affissou Anonrin

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