« Je pardonne. Cette affaire doit être derrière nous tous ». Ce sont les mots clés utilisés hier lors d’une adresse à la nation, par le président Yayi, victime dans les affaires tentatives de coup d’Etat et d’empoisonnement.
Dans sa déclaration, le chef de l’Etat a d’abord reconnu que cette affaire ternit l’image de notre pays au plan national et international. Aussi, a-t-il rappelé qu’au terme de plusieurs procédures, la Cour suprême, par son dernier arrêt en date du 2 mai 2014 a cassé les décisions rendues par le juge d’instruction et la cour d’appel et confirmé ainsi la poursuite des inculpés.
Ceci étant dit, le président Boni Yayi a fait savoir que pour trouver une issue favorable aux deux affaires, condition favorable à la réalisation des objectifs de développement de notre pays, l’ancien président Abdou Diouf (avec l’appui du gouvernement français, notamment du ministre Laurent Fabuis) a été saisi pour assurer la médiation.
A l’issue de cette médiation, d’après Boni Yayi, Patrice Talon aurait adressé à Abdou Diouf une correspondance dans laquelle, il regretterait le fait qu’il ait tenté de nuire à la victime et son activisme politique pendant cette période. Toujours d’après la déclaration de Boni Yayi, Talon s’est engagé à mettre fin aux pratiques sus mentionnées.
C’est donc sur cette base, que dans l’intérêt supérieur de la nation, Boni Yayi a décidé, en son âme et conscience, de pardonner dans les deux affaires. Conséquence, il a affirmé qu’il s’en référerait à ses conseils pour que les dispositions appropriées soient prises afin que les inculpés soient libérés.
Yayi-Talon, c’est le Bénin qui gagne
Ouf ! Il était vraiment temps. Les deux affaires « tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat » qui ont été à la base, ces dernières années, du pourrissement du climat sociopolitique sont désormais derrière nous.
Les envolées lyriques, qui pour défendre, qui pour pourfendre et les polémiques inutiles qui ne nous ont rien rapportées sont désormais finies. Place à la réconciliation nationale et aux choses concrètes qui concourent au développement de la nation. Boni Yayi a, du moins à entendre son discours d’hier, posé les jalons pour qu’un trait définitif soit tiré sur les deux affaires. Cela ne peut qu’être applaudi quel que soit ce qu’on y trouvera à dire, en ce qui concerne la forme.
Le Bénin a maintenant, espérons-le, l’environnement nécessaire pour regarder de l’avant. Et pour qu’on en arrive là, aucun sacrifice n’était de trop. Yayi-Talon et pourquoi pas Yayi et tous les opérateurs économiques, c’est la République qui gagne.