Les députés de la sixième législature suite une entente difficile surtout au niveau de la majorité parlementaire par rapport à la désignation des membres de la commission électorale nationale autonome, ont opté pour le report de la séance à mardi prochain.
Une situation qui fait durer le suspens au niveau des béninois déterminés à connaître la configuration de la structure administrative en charge de gérer pendant sept ans les élections au Bénin.
Les parlementaires sont parvenus à ce report après une série de suspensions. Une manière de permettre aux députés de s’entendre sur le choix des représentants à soumettre à l’appréciation de la plénière.
Malgré cette opportunité offerte aux élus de la nation, bon nombre d’entre eux peinent à accorder leur violon sur deux personnes parmi les nombreuses propositions émanant de toutes les tendances représentées au niveau de la majorité parlementaire.
La notion de sacrifice a donc déserté le forum et joue dangereusement contre le calendrier électoral, qui dépend de la mise en place de la Cena.
Un peu avant le déroulement de ce spectacle, c’est-à-dire à l’entame de la séance, le président Mathurin Nago avait souhaité que la plénière statue sur la désignation du représentant des magistrats au sein de ladite structure comme l’exige la loi portant code électoral en République du Bénin.
Mais il a été combattu par ses collègues, qui ont opté pour la démarche contraire. C’est du moins l’avis du député Epiphane Quenum préoccupé par le sort des non inscrits dans ce débat d’enjeu politique de taille.
Il sera renforcé dans cette position par son collègue Augustin Ahouanvoébla qui a livré les secrets du blocage en indiquant que la minorité parlementaire à laquelle appartient le parti du renouveau démocratique n’a aucune difficulté de désignation.
Au finish, le député Mama Djibril Débourou opte pour la prorogation du suspens. Il propose donc un report de la séance pour mardi prochain.
La réaction de l’honorable Candide Azannai a été immédiate. Il souhaite que le processus aille à son terme. Le président de séance en face de deux avis différents, a consulté la plénière qui est allée dans le sens du premier questeur Débourou.
Ceci par 49 voix pour, 20 contres et zéro abstention. Une option dénoncée par les députés de l’opposition notamment Eric Houndété qui met l’accent sur la responsabilité coupable de ses collègues de la mouvance concernant le retard dans l’organisation des élections. Rosine Soglo qui ne s’est pas trop écartée de ce point de vue de son collègue Houndété, a mis à
nu la gourmandise de certains membres de la majorité parlementaire qui ne veulent aucunement d’une concession.
Dans tous les cas, la surprise est d’actualité même si du côté de la minorité le nom de l’ancien ministre Théophile Montcho pour le compte de l’union fait la nation et celui d’Emmanuel Zossou du parti du renouveau démocratique circulent.
