Le bureau exécutif national de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin) a tenu, hier jeudi 15 mai à la Bourse du travail, son 32è Conseil confédéral. Au cours de ces assises, les participants ont réfléchi et défini de nouvelles stratégies de lutte en vue de la conquête des droits sociaux et de ceux de toute la nation.
Par Maurille GNASSOUNOU
La CSA-Bénin tient au respect des textes qu’elle s’est donnée. N’eut été la situation sociale faite de crises et les perturbations que le pays a connue, la 32è session ordinaire de son Conseil confédéral, organe supérieur délibérant entre deux congrès, tenue hier jeudi 15 mai à la Bourse du travail, n’aurait pas accusé ce retard de quelques semaines.
C’est conformément aux dispositions de ses statuts en ses articles 25 et 28, puis de son règlement intérieur en ses articles 7 et 8, que le bureau exécutif national de la Confédération l’a convoquée. Situant l’importance d’une telle assise, le secrétaire général de la CSA-Bénin, Dieudonné Lokossou a indiqué qu’elle permet à ses participants d’exercer pleinement et en toute indépendance les prérogatives qui leur sont dévolues.
Il s’agit de procéder à la vérification et à l’approbation du rapport financier exercice clos le 31 décembre 2013, puis à l’examen et à l’adoption du budget prévisionnel au titre de l’exercice 2014. «Au-delà des regards critiques sur la gestion des affaires dans notre pays, la CSA-Bénin s’honore d’être l’une des rares Confédérations à faire, dans un souci total de transparence, cet exercice annuel de reddition de comptes et d’obligation de compte rendu aux militants et militantes à la base, par respect scrupuleux à nos textes fondamentaux et suivant la tradition léguée par mes prédécesseurs depuis la création de la CSA-Bénin en 1991», a expliqué Dieudonné Lokossou.Se prononçant par rapport à la crise sociale aiguë qui a secoué le pays, il y a encore quelques jours, il a fustigé la légèreté, l’indifférence totale et l’absence d’une prompte réaction des autorités aux fins d'éviter le pourissement. Elle aura révélé surtout, selon lui, que le dialogue social a du plomb dans l’aile. Selon Dieudonné Lokossou, cette crise a pris momentanément fin grâce à l’esprit de responsabilité des travailleurs qui ont entendu le cri de cœur des populations.
La CSA-Bénin, la CGTB, la COSI-Bénin et la CSPIB, a-t-il précisé, ont décidé en toute souveraineté de suspendre leur motion, pour permettre la poursuite sereine des négociations et pour éviter surtout aux apprenants, les conséquences d’une année blanche. «La question fondamentale qui se pose aujourd’hui est le traitement que le gouvernement fait de ce délai de grâce. Le met-il à profit pour achever les négociations entamées tardivement?
En tout état de cause, nous devons nous organiser dans une alliance des opprimés, pour organiser la résistance légale afin de maintenir intacte, l’intégralité de nos droits sociaux qui sont constamment en passe d’être sacqués», avertira Dieudonné Lokossou. Pour le secrétaire général de la CSA-Bénin, la veille syndicale s’impose et les travailleurs n’ont pas le droit de passer en pertes et profits la juste et légitime revendication des enseignants, notamment le problème de 1,25 indiciaire ainsi que la question de la sédentarisation des vacataires.
Il a ensuite condamné le mépris affiché face aux revendications de l’UNAMAB et du SYTRAJAB et qui risque de paralyser à nouveau la maison justice.
