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Adjinakou N° 2211 du 25/4/2013

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Recrutement à l’Assemblée nationale : Nago sur les traces de Kora Zaki ?
Publié le jeudi 25 avril 2013   |  Adjinakou


Mathurin
© Autre presse par DR
Mathurin Nago, Président de l ’Assemblée Nationale du Bénin


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Pour renforcer l'effectif du personnel de l'Assemblée nationale, le président Mathurin Nago a lancé un recrutement piloté par un cabinet d'expertise privé. Curieusement, plus aucune suite n'est donnée à ce recrutement lancé depuis environ un an. Résultat : l'administration de l'Assemblée nationale manque cruellement de fonctionnaire au point où plusieurs retraités sont maintenus à leur poste depuis plusieurs mois.

La gestion peut orthodoxe qui est faite de l'organisation des concours et tests de recrutement au Bénin semble avoir gagné l'Assemblée nationale. Une fois le test passé, il faut attendre plusieurs mois pour que la proclamation des résultats soit faite. Une situation qui met en doute les chômeurs de plus en plus désintéressés par ces concours et tests de recrutent organisés par la fonction publique. A l'Assemblée nationale, les choses ne sont pas moins graves. Alors que le cas du concours de recrutement organisé par le ministère de la fonction publique est encore vivace dans les esprits, c'est l'Assemblée nationale qui s'illustre par un fait plutôt décourageant. En effet, dans le cadre du renforcement de son personnel dans ses divers services administratifs, le président de l'Assemblée nationale a commis le cabinet Performances ''MD'' pour l'organisation d'un test de recrutement. Un test dont les résultats sont toujours attendus à ce jour. Qu'est ce qui a pu bien bloquer les résultats du test de recrutement des agents à l'Assemblée nationale ? C'est donc l'interrogation qui revient sur les lèvres sans trouver une réponse juste, ou du moins de source officielle. Des indiscrétions évoquent un tiraillement entre les membres du bureau de l'Assemblée nationale qui envisagent accorder des facilités à des proches et parents.


Pris à son propre piège
Des sources proches du parlement laissent entendre que tout serait fin prêt pour la publication des résultats dudit concours, mais le cabinet attendrait sa validation par le président de l'institution. Ce qui serait difficile pour le président Nago, vu les conséquences, surtout politiques que ces résultats risquent d'engendrer. Si cette information s'avère vraie, alors elle donnerait raison aux observateurs qui, par le passé, avaient déploré le fait que le recrutement soit confié à un cabinet au lieu d'être conduit par l'administration parlementaire qui pourrait procéder directement à un recrutement sur contrat. Pourtant, l'autorité a semblé bien faire en confiant l'opération à une structure complètement indépendante. Mathurin Nago a donc affiché sa bonne foi, mais malheureusement son choix n'a pas comblé les attentes. Les 34 agents susceptibles d'être recrutés pour renforcer l'administration parlementaire continuent allègrement leur chômage, en attendant que la situation de blocage ne soit décantée. Pendant ce temps, c'est une pléthore de fonctionnaires retraités qui entourent le président de l'Assemblée nationale qui semble se conforter dans cette situation.


Comme à la fonction publique

A bien y voir, la situation du recrutement à l'Assemblée nationale n'est pas loin de celle de la fonction publique devenue, sans nulle doute, l'un des plus grands scandales du régime Yayi II. Quand on connait bien le rôle qu'est celui de l'Assemblée nationale dans un pays démocratique comme le nôtre et l'interpellation faite au gouvernement par le parlement au sujet du cas du ministère de la fonction publique, on se demande bien si les députés avec à leur tête, le président Mathurin Nago, ne font pas du deux poids deux mesures. Toutefois, il convient à la représentation nationale de veiller à la résolution d'une telle équation afin d'éviter au législatif d'entacher son image.

Cosme Kèkè

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