La chambre d'accusation de la Cour d'appel de Cotonou a ordonné lundi la mise en liberté provisoire des personnes poursuivies depuis 2012, dans les dossiers de tentative d'empoisonnement du chef de l'Etat et de tentative de coup d'Etat, a appris de Xinhua de sources judicaires.
Cette décision intervient après que le président béninois Boni Yayi, visé par la tentative d'empoisonnement et de coup d'Etat, eut indiqué mercredi dernier dans un message télévisé, qu'il pardonnait les personnes poursuivies qui sont placées en détention depuis 2012.
Le parquet, l'institution qui poursuit dans le système judicaire béninois, abandonne ses poursuites contre ces personnes, dont l'homme d'affaires, Patrice Talon, exilé en France et dont les autorités béninoises ont demandé vainement l'extradition.
La chambre d'accusation a également ordonné la restitution des biens saisis auprès de ces personnes.
L'année dernière, une ordonnance de non-lieu général dans un dossier simliaire avait été rendue par le juge d'instruction Angelo Houssou qui a été, par la suite contraint à l'exil. La décision de ce juge, devenu célèbre au Bénin, a été confirmée par la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Cotonou, mais annulée par la Cour suprême pour vice de forme.
Selon Boni Yayi, son pardon est intervenu suite à des démarches que Patrice Talon, désigné comme étant le commanditaire de ces infractions, a personnelement faites auprès des autorités françaises au plus haut niveau.