Les grands pays n’ont pas d’amis, mais des intérêts. Et dans la plupart des cas, ils traitent très bien leurs riches.
C’est la leçon à tirer de la guerre stérile que mène le Chef de l’Etat, Yayi Boni à l’ennemi juré Patrice Talon. Du moins si l’on considère comment le béninois refugié à Paris vit sans être autrement inquiété. Il semblerait que Patrice Talon est intouchable. Les Français ne veulent pas l’inquiéter outre mesure. Depuis sa fuite suite aux rocambolesques affaires, il semble plutôt peinard. L’Elysée visiblement a laissé la justice trancher, et refuser son extradition. Il faut dire que l’homme d’affaires béninois représente un gros poids financier. Le toucher, et empêcher ses affaires de prospérer, c’est en réduire les retombées pour l’économie française. Donc, plus longtemps il sera harcelé dans son pays, plus longtemps les Français seront disponibles à l’accueillir. Et surtout à le protéger. L’autre aspect à considérer, c’est le respect de la chose jugée et des droits de la personne. Là où la justice a statué, et le droit dit, il faut fermer la porte à toute forme de conjectures et d’autoritarisme. Le procès ici est politique. Nul n’en doute. Et personne ne peut dire avec certitude dans quel camp se situe la vérité. Toujours est-il, qu’en prenant connaissance des ordonnances du juge Angelo Houssou, on peut difficilement battre en brèche les arguments qui militent pour le non-lieu.