Le Bénin bénéficie d’un nouvel appui de la Banque mondiale. Ceci dans le cadre du projet de promotion de centres d’excellence d’enseignement supérieur en Afrique.
L’accord consacrant cet appui a été signé hier mardi 20 mai, au ministère de l’Economie et des Finances, entre le locataire des lieux, Jonas Gbian, et le représentant résident de l’institution financière au Bénin, Olivier Fremond.
C’est un appui financier de 5,3 millions Droits de tirage spéciaux, équivalant à 8 millions de dollars US, soit environ 4 milliards de FCFA, que le Bénin vient d'obtenir de la Banque mondiale, avec un accord qui a été signé hier. Par cet acte, l’institution financière internationale réaffirme son soutien à l’amélioration de la qualité de l’Enseignement supérieur au Bénin.
Après avoir apposé sa signature au bas des documents, Olivier Fremond a exprimé sa satisfaction de contribuer à restaurer la tradition béninoise de rayonnement intellectuel en Afrique de l’Ouest.
L’accord va principalement au bénéfice de l’Institut de Mathématiques et de Sciences physiques d’Abomey-Calavi (IMSP). Par ce projet à vocation régionale, la Banque entend participer à renforcer le capital humain dans la sous-région; le Bénin ayant un avantage comparatif par rapport aux autres pays de la sous-région, en sciences mathématiques; laissera entendre Olivier Fremond.
Avec ce financement, l’IMSP deviendra un centre d’excellence pour former des étudiants africains. Et le choix de ces disciplines se justifie parce qu’à peine 20% des étudiants inscrits au Bénin appartiennent à ces filières scientifiques : ingénierie, agriculture, santé.
Or, une énorme demande de techniciens hautement qualifiés, d’ingénieurs, de travailleurs médicaux, de scientifiques agricoles et des chercheurs qui peuvent contribuer à la croissance dans des secteurs en plein essor tels que l’agriculture, les industries extractives, les TIC, l’énergie, l’eau, la construction… existe et peine à être satisfaite, a-t-il indiqué. Aussi, Olivier Fremond se dit-il convaincu que les diplômés de ce centre aideront à combattre les effets du changement climatique, à améliorer les services de santé, garantir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement moderne, etc.
En somme, la Banque mondiale veut ainsi contribuer au développement humain et au développement général du Bénin. Et son soutien est aligné sur les priorités nationales et sur les deux objectifs du Groupe de la Banque mondiale qui sont de mettre fin à la pauvreté et de stimuler la prospérité partagée.
Heureux des perspectives positives qu’appelle cet accord pour l’enseignement supérieur scientifique au Bénin, le ministre de l'Economie et des Finances, Jonas Gbian, fait constater que l’Afrique occidentale et centrale est confrontée à un besoin crucial de compétences pour résoudre ses problèmes de réduction de la pauvreté et de développement inclusif.
Or, les écoles supérieures de formation peuvent y contribuer énormément même si, remarque Jonas Gbian, l’enseignement supérieur a jusqu’ici été le parent pauvre des relations entre le Bénin et ses partenaires. Les compétences de haut niveau dans les domaines scientifiques et particulièrement dans certains domaines pointus, sont rares et des postes pourtant disponibles sont difficiles à pourvoir ; déplore le ministre de l’Economie et des Finances.
Raison pour laquelle, soutient-il, le Bénin a tout à gagner de ce projet, tant ce centre d’enseignement supérieur formera des cadres compétents.
Et il se réjouit que le projet du Bénin ait été retenu devant ceux présentés par d’autres pays de la sous-région dont leurs cadres pourront aussi bénéficier des prestations du centre béninois.Soucieux de faire jouer à son département sa partition au mieux, Jonas Gbian a promis que tout sera fait en vue de rendre effectif ce crédit.
