Du 17 au 19 juin 2014, le Bénin organise à Paris, en France, une Table Ronde pour mobiliser des ressources au profit du financement de grands projets de son développement. Elle est conçue par le Président de la République, Dr Thomas Boni Yayi, pour apporter des réponses aux défis du développement économique du Bénin et du renforcement de l'intégration dans la sous-région ouest africaine.
La Table Ronde de Paris sera un cadre formel d'échanges avec les autorités de la République du Bénin sur le climat des affaires et permettra de découvrir les opportunités d'investissement qu'offre notre pays dans plusieurs secteurs. D’un coût global de 5 630 milliards de F Cfa et au nombre de 18, ces projets concernent notamment le programme de construction d’infrastructures énergétiques, de restructuration et d’extension du réseau de distribution de l’énergie; le programme de développement des aménagements hydro-agricoles; la construction d’un hôpital de référence et le développement touristique de la route des pêches.
L’objectif de la Table Ronde est de partager avec les partenaires institutionnels et privés, une plateforme d’échanges sur les enjeux de développement et de mobiliser des financements publics et privés nécessaires à la réalisation du programme d’investissements structurants pour booster la croissance en vue d’améliorer de manière substantielle les conditions de vie et de travail du peuple béninois. De façon spécifique, ces assises offriront au gouvernement une plateforme internationale pour présenter sa vision et sa stratégie pour atteindre les objectifs de croissance et de développement du pays. Il s’agira aussi de sécuriser les financements pour combler le gap financier annuel nécessaire à la mise en œuvre efficace du programme d’investissement du Gouvernement; renforcer la coordination, l’harmonisation et les partenariats entre le Gouvernement, les bailleurs bilatéraux et multilatéraux, les fonds souverains et les pays émergents et les investisseurs privés et mettre en place un système de suivi des engagements et des flux financiers, intégré au dispositif de suivi et d’évaluation de la SCRP.
L’agenda de la table ronde se tiendra en trois journées dont la première consacrée aux partenaires multilatéraux et bilatéraux traditionnels, les fonds souverains, la coopération sud-sud et les pays émergents. La deuxième journée aux investisseurs privés pour le climat des affaires, les opportunités d’investissement et le PPP. Quant à la troisième journée, elle sera consacrée à la diaspora en vue de sa contribution au développement du Bénin.
Le Bénin est fortement appuyé par ses partenaires traditionnels à l’organisation de la table ronde, notamment la Banque mondiale qui est son partenaire stratégique, la Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour le Développement, la Banque Islamique de Développement, la Banque Ouest Africaine de Développement et le Fond Monétaire International. Au niveau du Groupe de la Banque Mondiale, la Société Financière Internationale (SFI) et l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA), ainsi que les spécialistes de développement du secteur privé et financier, sont fortement impliqués dans cet exercice pour la mobilisation du secteur privé.
Des réformes engagées pour améliorer l’environnement des affaires au Bénin
L’amélioration du climat des affaires au Bénin est une préoccupation majeure pour le gouvernement et le chef de l’Etat qui mettent les bouchées doubles à travers la mise en œuvre de profondes réformes visant à inciter et sécuriser les investisseurs. L’ensemble des efforts consentis participent de la volonté manifeste du gouvernement d’attirer et de rassurer davantage les opérateurs économiques. Réformer pour plus de compétitivité ou périr afin d’améliorer les performances du Bénin dans le Rapport Doing Business. Car le pays qui occupe une bonne place dans ce Rapport attire forcément des investisseurs de qualité vers lui. C’est pourquoi le Président de la République multiplie les initiatives à divers niveaux pour améliorer véritablement l’environnement des affaires en vue d’assurer le succès des projets privés et PPP. A cet égard, il a créé le Guichet Unique de Formalisation des Entreprises (GUFE), permettant aujourd’hui d’avoir au Bénin une Société à Responsabilité limitée (SARL) en 24 heures. Il s’est également attelé à la transposition effective des dispositions de l’Acte Uniforme révisé OHADA adopté le 30 janvier 2014 à Ouagadougou qui portent sur les nouvelles conditions de création d’une SARL; à la mise place d’un Guichet Unique opérationnel pour faciliter et simplifier le processus de délivrance de permis de construire à la mairie de Cotonou et à la mise en place d’une politique nationale des partenariats public-privé et d’un projet de loi sur les partenariats public-privé, qui suit son cours pour étude à l’Assemblée Nationale. Et ce n’est pas tout ! Les initiatives présidentielles et gouvernementales ont permis d’accélérer le processus de création du Tribunal de Commerce de Cotonou en collaboration avec la Banque Mondiale, un projet de loi est finalisé à cet effet et est en cours de transmission au Parlement pour adoption. Le Gouvernement a aussi créé l’Agence des Grands travaux rattachée à la Présidence de la République pour une gestion efficiente des grands projets d’infrastructures du pays. Enfin la création très prochainement de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations est une reforme importante qui consiste à fusionner trois agences existantes pour garantir plus de célérité et d’efficience des activités relatives à la promotion des investissements au Bénin.
Dans cette lutte quotidienne, le Conseil Présidentiel de l’Investissement, une boite de formulation de propositions de réformes pour un meilleur environnement économique dans lequel peuvent s’épanouir les Pme, investisseurs nationaux ou étrangers, apporte sa contribution de qualité.
Certainement qu’à Paris, en juin prochain, ces nombreuses réformes auront un écho favorable auprès des investisseurs qui se rendront compte de la disponibilité et de la détermination du gouvernement et du Chef de l’Etat à créer les conditions favorables à la promotion de l’investissement.