Sur les deux ministres attendus hier au palais des gouverneurs pour répondre aux questions d'actualités et aux questions orales des députés, seule le ministre de la santé a répondu à l'appel des députés. Son collège de l'urbanisme qui était absent du territoire national s'est fait représenter par le ministre de la réforme administrative.
"Deux ministres du gouvernement de Yayi étaient attendus hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo pour apporter des éléments de réponses aux préoccupations des députés sur l'actualité. Il s'agit des ministres Blaise Ahanhanzo Glèlè de l'habitat et de l'urbanisme et Akoko Kindé Gazard de la santé publique. Le ministre de l'urbanisme était attendu pour répondre à la question d'actualité de l'honorable Eric Houndété sur la destruction, les 5 et 9 mai 2012, des habitations des populations Xwla et Xwela à Xwlacodji dans Cotonou. Absent du territoire national, c'est son collègue Martial Souton qui est venu le représenter. Il a souhaité, le report de la séance pour la semaine prochaine. Le ministre de la santé quand t-a elle était venue avec les réponses de la question orale avec débat. Elle devrait s'expliquer sur la prolifération des centres de santé privés, exerçant dans l'illégalité avec à la clé l'administration des soins de mauvaise qualité. Elle a aussi fait l'état des lieux en la matière, évalué le respect des textes qui régissent le secteur et les dispositions prises par le gouvernent pour mettre fin aux pratiques d'installation des centres de santé sans autorisation. Des explications données par le ministre, il ressort que le gouvernement est conscient de la situation. Mais comme le secteur est régi par une loi de 1997, elle ne répond plus aux réalités d'aujourd'hui. Elle trouve que malgré le fait que le Bénin soit l'un des pays de la sous région qui bat le record dans la couverture sanitaire, les populations préfèrent aller se soigner dans ces cabinets de santé informels. Comme mesures prises contre le phénomène, Kindé Gazard a dit aux députés que les centres de santé autorisés sont connus et que bientôt il y aura des signes pour les reconnaitre. Mieux les dispositions sont en cours pour corriger la loi n° 97-020 du 17 juin 1997 fixant les conditions de l'exercice en clientèle privée des professions médicales, pour la conformer aux réalités actuelles. Ce nouveau projet de loi sera bientôt sur la table des députés a déclaré le ministre de la santé. Ces déclarations ont convaincu les députés qui ont félicité le gouvernement et en particulier le ministre de la santé qui fait bien son travail. Djibril Débourou, François Assogba et Sabi Moussa ont tous félicité le ministre, ils ont souhaité que le gouvernement fasse diligence pour que le projet de loi vienne vite sur leur table. Rosine Soglo de son coté n'est pas satisfaite de la réponse donnée par le ministre. Elle ne comprend pas pourquoi le gouvernement a mis ce temps avant de penser à la correction d'une loi qui ne dispose pas de sanction. Le député Rb pense que le gouvernement est responsable de l'installation des centres de santé illégaux dans le pays, puisque les centres de santé publics n'offrent pas des soins de qualité, et à son collègue Ali Camarou de compléter que c'est la pauvreté qui est la base de la fréquentation des centres de santé informels par les populations.