La polémique née de l’organisation et de la proclamation des résultats du concours de recrutement d’Agents permanents de l’Etat (Ape) au profit du Ministère de l’économie et des finances (Mef) continue de susciter des réactions. C’est le cas de l’Ong Alcrer. Elle ne s’est pas empêchée de dénoncer «la substitution de nom dont a été victime» une candidate et de crier à une habitude scandaleuse dans un Etat de droit. «L’Ong Alcrer a appris avec stupéfaction l’affaire de substitution de noms dont a été victime la candidate Idjioula A. Lydie admise au concours de recrutement organisé…par le ministère de la fonction publique. Cette affaire illustre, s’il en est encore besoin, les conditions scrabbleuses et malsaines qui président à l’entrée des fonctionnaires dans l’administration publique. Pire, elle renseigne sur une certaine pratique courante consistant à garantir à certains groupes de citoyens de notre pays des places dans l’administration publique ou à leur octroyer des mesures préférentielles d’admission aux concours d’entrée aux fonctions d’Etat. L’Ong Alcrer dénonce avec véhémence de telles pratiques qui, par l’iniquité dont elles sont porteuses et les frustrations qu’elles engendrent, constituent de sérieuses menaces sur la paix sociale et la cohésion nationale…Cette habitude scandaleuse dans un Etat de droit est à l’origine des contre-performances répétées de nos services publics…Il est temps de mettre fin à ces pratiques nuisibles. C’est pourquoi, nous interpellons les autorités du Ministère de la fonction publique pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire de substitution de noms qui prive une citoyenne de notre pays de ses droits élémentaires. Le Ministère de la fonction publique doit rechercher tous les acteurs de cette faute lourde et leur infliger de peines administratives exemplaires indépendamment de poursuites judiciaires conséquentes… ». Le président Martin Assogba en profite pour souhaiter un audit général et approfondi dans l’organisation des concours de recrutement dans la fonction publique.