Les travailleurs de tout genre commémoreront demain mercredi la journée internationale du Travail. Une journée instituée par le Mouvement Communiste International en 1889 pour commémorer les combats et les massacres des ouvriers de Chicago, offre aux travailleurs un créneau pour débattre des réalités auxquelles ils sont confrontés pour leur émancipation.
Cette journée commémorative de la fête du travail passe simplement pour grand nombre de travailleurs comme des moments de fête. Au lieu d'être une occasion de bilan des divers combats menés par ceux-ci, et de réaffirmation des revendications de la classe ouvrière et des travailleurs, la journée du 1er Mai sera une fois encore consacrée à des organisations récréatives et de retrouvailles entre les travailleurs. Seules quelques rares organisations syndicales, fidèles à la cause et à la mémoire des combats ouvriers, commémorent le 1er mai de cette année par des manifestations de rues et des meetings. Dans un contexte social où les salaires sont insuffisants et le pouvoir d'achat des travailleurs demeure faible face à la hausse vertigineuse et permanente des prix des produits de première nécessité, les travailleurs de tous les secteurs devraient prendre la mesure des choses. Les artisans quant à eux se plaisent bien dans leurs situations précaires. L'artisan au Bénin ne vit plus de son métier, obligé de joindre les deux bouts pour survivre. Le monde du travail vit mal au Bénin, et il serait important que les travailleurs, se resserrent les coudes pour dire non à la misère, et à la précarité, auxquelles ils sont soumis. En attendant que les mentalités changent afin que le 1er Mai constitue une occasion de décision d'importantes résolutions corporatistes avant d'être un moment de grandes réjouissances, disons bonne fête à tous les travailleurs béninois.