Les syndicats de transporteurs de la ville de Porto-Novo ont dénoncé, au cours d’une séance de travail tenue avec le préfet de l’Ouémé-Plateau, le rançonnement dont sont victimes les chauffeurs de taxi de la part des policiers, notamment à la montée et à la
descente du pont.
La séance de travail qui a réuni le préfet Moukaram Badarou assisté du délégué militaire et les syndicats de transporteurs des département de l’Ouémé et du Plateau, a permis de faire le point de la mise en application des nouvelles mesures d’interdictions de chargement et de déchargement, d’identifier les goulots d’étranglement qui tendent à saper l’opération afin d’y trouver des solutions.
Les transporteurs ont dans leur grand ensemble salué cette décision du préfet qui, selon eux, est inédite. Ils ont cependant plaidé pour que cesse le rançonnement dont font l’objet leurs syndiqués de la part des policiers à l’entrée et à la descente du pont de Porto-Novo. A cela, ils ont ajouté la
connivence qui s’observe entre certains chauffeurs et les policiers qui sont soudoyés pour fermer les yeux sur les chargements et déchargements qu’ils opèrent dans la ville.
Sur un autre registre, les responsables syndicaux des transporteurs de Porto-Novo ont plaidé la viabilisation totale des parcs (eau, électricité et toilettes) pour éviter la propagation du petit vol et de maladies.
En réponse à ces doléances, Moukaram Badarou a promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour trouver des solutions aux problèmes posés. « Nous avons tous le devoir de construire ce pays. Nous sommes tous des frères et sœurs ici et nous sommes condamnés à vivre ensemble», a-t-il déclaré, faisant allusion à l’exclusion dont font l’objet une frange de transporteurs sur certains parcs, notamment sur celui d’Adradocodji.