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Fraternité N° 3610 du 22/5/2014

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Paix et construction de la nation Yayi-Talon : la nécessité de continuer dans la logique du pardon
Publié le vendredi 23 mai 2014   |  Fraternité


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© Autre presse par DR
Photo montage du président Yayi Boni et Patrice Talon


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« Dans l’intérêt supérieur de notre pays et de la priorité que j’ai toujours accordée à l’intérêt général, j’ai décidé en mon âme et conscience et en liberté, de pardonner ». Pour rien au monde, cette phrase prononcée le 14 mai 2014 par le président Boni Yayi notamment pour accorder son pardon aux protagonistes cités dans les affaires tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat ne doit pas être vaine.

En effet, quoiqu’on puisse penser, on ne cessera jamais de le dire, Boni Yayi a fait, alors que peu de Béninois s’y attendaient, preuve de grandeur. Patrice Talon aussi, en acceptant d’aller sur la voie de la réconciliation et du pardon a fait montre de grandeur. Et, ce nouvel environnement de quiétude qui nourrit beaucoup d’espoir au niveau des Béninois ne doit, sous aucun prétexte, être perturbé. Il est clair que pour la paix et la reconstruction de la patrie commune, chacun doit œuvrer à ce que ce climat soit perpétué.

Et, ce n’est pas la décision de la Cour commune de justice et d’arbitrage (Ccja) de l’Ohada à Abidjan tombée avant-hier et relative au différend opposant l’Etat du Bénin à la société Bénin Control de Patrice Talon, à la suite de la suspension de l’exécution du Pvi, qui viendra changer les acquis par rapport à cet environnement naissant que les Béninois, épris de paix, avaient jusqu’ici appelé de tous leurs vœux. Certes, les décisions sont là. Mais, seule la voie du dialogue doit être privilégiée.

Renégocier la collaboration
Déjà, pour atteindre ce but, il faut que le président Boni Yayi et l’opérateur économique Patrice Talon puissent se parler. C’est primordial. Aussi, comme l’a voulu Boni Yayi, il est indispensable que les Béninois, dans un élan patriotique, puissent dans leur entièreté, après ces deux affaires qui ont, pendant deux ans, pourri le climat de paix dans le pays, s’atteler enfin à son développement.

D’ailleurs, Boni Yayi a été clair par rapport à la logique qui l’a amené à pardonner : « Permettre à notre pays, en quête de prospérité, de jouir de la paix et de la quiétude, conditions propices à la réalisation de cet objectif ».

Eu égard à tout cela, il faut que dans le dossier Pvi, l’Etat puisse appeler Bénin control à la table des négociations. Ceci, pour discuter des nouvelles conditions de partenariat où toutes les parties seront gagnantes et la douane ne sera point frustrée. Bref, les deux parties doivent comprendre qu’il est plus que jamais indispensable de repartir sur de nouvelles bases, renégocier la collaboration. Et pour cela, Bénin control doit faire l’effort d’être flexible. Car, c’est le Bénin qui est en jeu. Et personne ne doit aujourd’hui, dans le contexte qui est le nôtre, composer sans les mots clés que sont : la paix, la réconciliation et l’union autour du développement de la patrie.

Alors, pour repartir sur de nouvelles bases, dans l’intérêt supérieur de la nation, il faut à tout prix éviter d’aller encore chercher de nouveaux opérateurs pour l’activité qu’est le Pvi. Cela risque de compromettre la paix retrouvée. Et pour qu’on n’en arrive pas à cette situation redoutée, chacun doit jouer sa partition. Yayi et Talon ont l’occasion de rentrer définitivement dans l’histoire en allant au bout de la paix des braves. C’est ce que les Béninois attendent d’eux.

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