François Yovo, directeur de publication du quotidien Libération, est gardé à la prison de Cotonou, la capitale du Bénin, depuis samedi 17 mai 2014. Il a été arrêté le même jour par des gendarmes de la garde pénitentiaire, à la mairie de Cotonou où se tenait l’élection des représentants des professionnels des médias à la 5ème mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac).
François Yovo avait été condamné à trois mois ferme par défaut, lors d’un procès l’opposant au directeur général de la Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra). L’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) et le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa-Bénin) dénoncent le fait que le journaliste ait été arrêté un week-end et au cours de l’élection concernant la corporation.
Les deux organisations demandent la libération de François Yovo. Par ailleurs, elles réclament l’avènement d’un Code de l’information et de la communication dont le projet est sur la table des députés. Le texte est censé doter le Bénin d’une législation cohérente qui réponde aux normes universellement reconnues.