Réaction du parti « Restaurer l’Espoir » suite aux derniers développements de l’actualité: Candide Azannaï félicite Yayi pour son pardon à Talon et consorts
Député à l’Assemblée nationale, Candide Azannaï a réagi au pardon accordé le 14 mai dernier par Boni Yayi à Patrice Talon dans un message télévisé. Dans sa réaction sur une chaîne de télévision de la place, le député connu pour n’avoir pas sa langue dans la poche, salue la démarche de Boni Yayi. Il se prononce aussi sur la décision de la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’OHADA.
Lire la déclaration de l’He Candide Azannaï
« Au-delà de ces propos, ce qui est important à retenir, c’est le message d’appel à la réconciliation, d’appel à la restauration de la paix. C’est le plus important à retenir quand j’ai écouté le président de la République, le 14 mai dernier. Lorsqu’un peuple est dans des situations qui sont les nôtres, il faut que nos responsables politiques, nos hommes politiques fassent la part du ressentiment personnel et la part de l’intérêt général. Je pense que nous devons tous taire nos ressentiments personnels et voir l’intérêt général. Vous savez quelle était ma position et quelle est toujours ma position. Lorsque ces douloureux événements nous sont advenus, ma position était claire et vous la connaissez. Je ne reviendrai pas là-dessus. Mais, c’était justement parce que je voulais éviter des erreurs à notre peuple, c’était tout. J’avais une attitude critique, tranchée, mais qui était simplement dans le but d’éviter à nos populations, à notre pays surtout, à notre nation surtout, des erreurs dommageables. Le message du président Boni Yayi est très important, décisif, mais nous devons tous tourner la page. C’est ce qui est important, car devant la misère des populations, nous avons à nous arrêter, à nous regarder, à transcender nos egos, à nous dépasser pour parler et nous entendre sur l’essentiel. C’est essentiel dans l’intérêt général. Voilà un peu le fond de ma pensée car, si ses propos sont sincères, si le message est sincère, je ne pense pas qu’un être humain puisse refuser l’appel à la paix et à la réconciliation. Le président Boni Yayi a dit « je fais cet appel en toute liberté, en toute conscience, sans aucune pression, je viens pour tourner la page, cette histoire est derrière nous. Je veux que nous nous retrouvions pour construire cette nation ». Je pense que s’il est sincère, il doit saisir la balle au bond. Je pense que nous devons tirer beaucoup de ces erreurs et avancer. Je pense qu’aujourd’hui il ne faut pas que nous allions dans un autre sens que de chercher que les Béninois puissent parler avec les Béninois. Je demande aux responsables de Benin Control SA d’avoir l’humilité, d’avoir la sérénité, d’avoir l’ouverture et la disponibilité pour que tout ceci soit dans un esprit convivial. Je pense bien qu’ils doivent faire preuve de patriotisme, de beaucoup d’humilité. Je pense qu’ils doivent être aussi des Béninois, Ils ne sont pas des étrangers, ils sont des Béninois et doivent faire preuve de patriotisme, beaucoup d’humilité et être disponibles pour que les choses reprennent dans une parfaite convivialité ».
A propos de la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’OHADA
« Lorsque j’ai écouté la sentence arbitrale de la Cour commune de justice d’arbitrage, la cour de l’Ohada, je disais que s’il y avait une sentence radicale, elle serait lourde de conséquences pour notre pays. Et cela n’a pas manqué. La Cour commune de justice d’arbitrage d’Abidjan a été très clémente. Cette cour a été très clémente vis-à-vis de notre peuple. Cette cour a regardé la misère de nos populations. Cette cour, a laissé des portes ouvertes. Elle a laissé des opportunités. Cette cour, si vous lisez bien la décision arbitrale, a laissé des opportunités. Je ne pense pas que nous ayons une meilleure sentence. Parce que la cour a dit qu’il faut exécuter la décision de justice et c’est seulement lorsque l’Etat béninois ne va pas exécuter la décision de justice que nous aurons à payer 129 milliards de francs FCA. C’est colossal. Moi je ne peux pas accepter cela. En tant que citoyen béninois, je n’accepterai pas ça. Et en tant que politique et responsable, je ne peux non plus l’accepter, parce que vous savez les moments que nous traversons, la misère qui est ambiante. Nous avons une obligation envers les populations actuelles, mais aussi envers les générations futures ».