En réponse à la sortie du président de l’ONG Alcrer sur la commande gré à gré de 40.000 tonnes d’engrais pour le compte de la campagne cotonnière 2012-2013, le directeur général de la Sonapra a réagi en lieu et place du ministre qui était interpellé. De son point de presse, il ressort que plusieurs points restent à élucider.
Le directeur général de la Sonapra, Idrissou Bako, est monté au créneau suite à la dernière sortie du président de l’Ong Alcrer Martin Assogba pour faire la lumière sur la commande gré à gré de 40000 tonnes d’intrant agricole doublée d’une surfacturation d’environ 3 milliards de francs Cfa. Une démarche louable certes, parce qu’elle a permis au peuple d’avoir le son de cloche du gouvernement, mais elle a laissé les populations sur leur faim. Ceci, dans la mesure où les Béninois auraient voulu avoir plus de précision sur cette nébuleuse qui laisse les citoyens béninois épris de justice pantois.
En effet, dans le dossier d’appel d’offres qui fait objet de débat entre Martin Assogba entre le ministre de l’Agriculture et non le Dg de la Sonapra, il est bien dit que le soumissionnaire assure le transport depuis le lieu d’embarquement jusqu’au magasin de la Sonapra. En terme clair, la société TOGUNA AGRO INDUSTRIE avait déjà inclu dans sa première offre le coût du transport des engrais jusqu’au Bénin. Mais au lieu d’environ 302.000 f la tonne y compris les frais de transport conformément au cahier des charges, on a passé commande pour 375.000f la tonne. Et pour justifier la difference de près de 70.000f/t, le Dg Sonapra affirme que les frais de transport sont compris dans le montant des 375.000f. Si tel est le cas, pourquoi n’a t-on pas retenu la première offre de TOGUNA ?Ainsi, la question se pose de savoir si l’on peut transporter des engrais du Mali vers le Bénin pour près de trois milliards de francs CFA.
A cette question, Idrissou Bako s’est juste contenté d’affirmer que les soupçons de surfacturation évoqués par président de l’Ong Alcrer ne sont pas fondés. Au cas où ce montant serait justifié, n’y a t’il pas d’autres moyens pour contourner le coût du transport ? Au lieu de décaisser près de 3milliards pour le transport des intrants agricoles, ne peut-on pas carrément faire déplacer ce produit par cargo en direction de Kandi ou de Parakou ou faire un transport multi modal ?
En tout cas, la réponse de Idrissou Bako aux préoccupations de Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer n’a pas convaincu.