Tchoccodo Gabriel: «… j’ai suivi l’intervention du ministre de l’Intérieur tout à l’heure. Je voudrais dire la chose suivante : au Bénin, nous attribuons nos difficultés au manque de moyens.
Quand est- ce que nous règlerons nos problèmes puisque nous n’avons pas de ressources comme ailleurs. Pour ma part, il s’agit d’un problème d’organisation et de manque de volonté politique. La preuve, c’est que la loi évoquée date de 1987.
Qu’avons-nous fait depuis ce temps ? Par ailleurs, le ministre Houessou d’un décret qui n’a pas été pris. Le comité national de transhumance est une mesure prise avec retard. On parle de manque de moyens. Ce n’est pas normal. Je suis sûr que les membres de ce comité ne sont que dans les bureaux. Ce problème est sérieux et devrait bénéficier de plus d’attentions. Je crois que nous devons mettre ensemble tous les corps de sécurité… »
Mama Djibril Débourou : « … je voudrais féliciter le gouvernement pour ce qu’il fait pour enrayer ce phénomène. Etant du Borgou, je connais le problème de la transhumance des animaux. Ce n’est pas facile car il faut sauver les éleveurs. Par ailleurs, nous sommes envahis par les étrangers qui sont dangereux, qui n’hésitent pas à réagir, même à tuer.
Si nous devons faire comme eux, nous risquons d’entraîner des problèmes entre nos deux pays. Il faut préserver la chèvre et le chou. On ne va pas jeter la pierre au gouvernement. Je ne sais pas qui trouvera une solution à cette affaire. La responsabilité est partagée… »
Raoul Bio Kansi : «…. je me réjouis de la réponse du ministre. Le problème de la transhumance est un problème de sécurité et de suivi. Beaucoup de solutions ont été soulevées par le ministre. Un problème de cette importance devrait interpeller tout le monde en particulier nous, les députés.
Il y a des pistes de solutions que je veux donner. Je pense qu’il nous faut une table ronde nationale qui devrait se tenir au niveau des Collines pour réunir tous les acteurs. La deuxième solution est déjà donnée mais elle me parait insuffisante. Il s’agit des sensibilisations. A ce niveau, je pense qu’il faut associer les ONG. Il nous faut également des couloirs de passage pour les animaux… »
Chabi Sika Karimou : «… je pense pour ma part que le gouvernement fait des efforts et quand on mesure la gravité de la question, on constate que ces efforts ne peuvent pas aboutir. Et pour cause, c’est un phénomène qui évolue en fonction de la démographie.
On a donc beaucoup qui arrivent dans notre pays. Je suis de la commune de Tchaourou et j’ai entendu le ministre parler de viol, vol…. et je crois que c’est insignifiant comme description de la situation prenant en compte la réalité. J’ai vu des gens décapités. Vous avez des situations où des personnes sont charcutées. C’est une violence que j’ai du mal à décrire.
La question est d’une gravité extrême et cela se passe au quotidien. Il faut que les députés aillent constater le phénomène… »