Les secteurs de la justice et de la santé sont toujours hantés par le spectre de la grève. Et pourtant, une proposition du Parti RESOATAO et de son président Atao Mohamed HINNOUHO pouvait y mettre fin si les mesures d’application de la proposition étaient prises.
Deux secteurs sont encore sous la menace de la tension malgré les mots d’ordre de suspension lancés par les centrales et confédérations syndicales.
Il s’agit d’abord de la justice qui a déjà passé une semaine d’expérience de la nouvelle version de la grève.
Pour les acteurs du secteur, plusieurs de leurs revendications sont restées insatisfaites du fait de la négligence du gouvernement qui n’a daigné tenir compte du moratoire. Ainsi, les tribunaux sont restés fermés durant les trois derniers jours ouvrables de la semaine dernière. Les usagers n’ont pu bénéficier des services attendus.
La justice retombe dans l’abîme du débrayage. Le réveil tardif du ministre Valentin A. Djènontin n’a produit aucun effet sur la furie.
Pour les travailleurs de la justice, le ministre joue avec l’acuité des problèmes soulevés. Il s’est logiquement laissé emporter par la vague du moratoire. Rien apparemment, n’a bougé des points soulevés qui avaient reçu cette indulgence des grévistes.
Par ailleurs, du côté des praticiens hospitaliers, la grogne monte d’un cran. Ils dénoncent eux aussi, la disparité qui caractérise les traitements des agents en activité dans le secteur. Ils ne croient plus en la gestion de cadres de haut niveau.
Car soutiennent-ils, les actions engagées par ces autorités ne répondraient pas aux réalités, n’en tenant certainement pas compte. Ces disparités créent des frustrations. De même, ils soulèvent la faiblesse du ministère en matière de ressources humaines qualifiées. Les concours de recrutement faits ne comblent pas les attentes, soutiennent les syndicalistes.
C’est au regard de cette situation que les assises de 07, 08, 09 mars 2014 à Porto-Novo ont anticipé en apportant la thérapie de choc contenue dans la Résolution 4 : « L'étude et la prise en compte des doléances du personnel judiciaire et des revendications du personnel médical ». Dans une démarche prémonitoire, l’Honorable Atao M. HINNOUHO a fait cette proposition qui reste d ‘actualité malgré les différents événements ayant marqué le passage à blanc des syndicats.
La force qui y gît se traduit par la prise en compte de certaines de ces propositions telles la restitution pure et simple des défalcations opérées sur le salaire des travailleurs ; l'invalidation des concours organisés par le ministère de la fonction publique pour le compte du ministère de l'économie et des finances, etc.
Il convient de revisiter ces propositions, pour espérer donner une autre orientation aux mouvements syndicaux dont les conséquences se ressentent avec des effets pervers.