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La Presse du Jour N° 2140 du 23/5/2014

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Condamné à verser 162 milliards à Talon : Le Bénin prépare sa riposte à l’Ohada
Publié le mardi 27 mai 2014   |  La Presse du Jour


Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi


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Le Bénin n’entend pas payer les 162 milliards, puisque c’est le vrai chiffre, à Patrice Talon suite à la sentence de l’Ohada dans le dossier Programme de vérification des importations de nouvelle génération (Pvi-Ng). Le gouvernement prépare sa riposte.
L’annonce a été faite par le ministre du développement dans la soirée d’hier, lundi 26 mai 2014, à l’occasion d’une rencontre formelle avec certaines presses sur l’organisation de la table ronde du Bénin à Paris. «Le Bénin prépare la riposte» à l’Ohada, a annoncé Marcel de Souza, parlant de la sentence de la Cour commune de justice et d’arbitrage d’Abidjan qui a condamné le Bénin à verser 162 milliards à Patrice Talon. «Il n’est pas question que le Bénin paye cette somme», a-t-il ajouté.

Et pour que cela soit ainsi, a expliqué le ministre du développement, le gouvernement béninois a déjà mis en place une équipe de juristes qui a pris en compte le dossier. Le ministre Marcel de Souza a aussi donné la raison pour laquelle le Bénin a écopé de cette sentence de la Cour commune de justice et d’arbitrage d’Abidjan. Pour lui, lorsqu’un tel différend est porté devant ladite Cour, les parties en conflit envoient leurs avocats et arbitres. Patrice Talon l’a fait, mais l’Etat béninois non. «On n’a pas envoyé nos arbitres et avocats», a dit le ministre. Le gouvernement béninois fonde désormais son espoir sur la riposte et, éventuellement, sur la justice béninoise. Car, avant que la sentence de l’Ohada soit exécutée, il faudrait que la justice du pays condamné, c’est-à-dire le Bénin dans le cas d’espèce, soit saisie de la décision et l’exécute. Dans tous les cas, le gouvernement n’entend pas laisser la décision en l’état, mais veut se défendre et la tourner en sa faveur. «L’essentiel, c’est de ne pas faire payer cette somme par les finances publiques », a indiqué Marcel de Souza. Il faut souligner que le Bénin dispose de 60 jours, depuis le 13 mai 2014, pour exécuter la sentence de la Cour commune de justice et d’arbitrage d’Abidjan. Il a la possibilité soit de rétablir Bénin Control Sa dans la mise en œuvre du Pvi-Ng, soit de payer à Patrice Talon la somme indiquée. Vivement que la riposte tienne dans cette période.

Jean-Marie Sèdolo

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