Après deux saisons à Clermont, Emmanuel Imorou (25 ans) est en fin de contrat. Pour France Football.fr, il dresse le bilan de son passage en Auvergne et donne quelques indices sur sa future destination. Interview.
« Emmanuel, vous êtes en fin de contrat à Clermont. Comment jugez-vous vos deux saisons passées en Auvergne ?
A la base, j’étais venu pour me relancer à Clermont car je sortais d’une saison quasiment blanche avec Braga. C’est ce qu’il s’est passé. J’ai fait pas loin de 70 matches (66 en réalité, ndlr) en comptant les matches de Coupe donc le bilan est très satisfaisant. J’ai connu six mois un peu compliqués au début pour me remettre dans le bain de la compétition. Ensuite, ç’a été beaucoup mieux. Ma deuxième saison a été meilleure, j’ai pu enchaîner les bons matches. Je suis très content de ces deux saisons clermontoises.
Avez-vous franchi un cap ?
Carrément ! C’est la première fois de ma carrière où j’ai pu enchaîner autant de matches, donc oui forcément. Quand on enchaîne les matches, on engrange de l’expérience, surtout quand on joue le maintien comme lors de ma première saison ici. Rien ne remplace la compétition et c’est surtout en ça que j’ai été comblé. J’ai eu la confiance du coach aussi, qui m’a mis sur le terrain dès que j’ai été disponible. Je me sens en pleine possession de mes moyens.
Justement, que vous a apporté Régis Brouard ?
Il m’a redonné confiance en moi. Dans les divers entretiens individuels que j’ai pu avoir avec lui, il n’a cessé de me dire ça, qu’il fallait que je joue mon jeu, que j’avais les qualités pour aider l’équipe. C’est en grande partie grâce à lui que j’ai pu progresser.
Et Helena Costa (la future coach de Clermont, ndlr), est-ce un regret de ne pas la connaitre ?
C’est vrai que ça attise ma curiosité. Ce n’est vraiment pas commun, c’est inédit. Ça ne m’aurait pas du tout dérangé d’être coaché par elle. C’est le foot.
« J’ai dû recevoir 4 ou 5 offres »
Pour en revenir à Clermont, êtes-vous d’accord que vous auriez pu faire mieux en Championnat ?
Il y a eu un changement de coach la première saison, il fallait que tout le monde s’habitue à une nouvelle méthode de travail. C’était plutôt normal de jouer le maintien. La deuxième, on avait quasiment le même effectif avec de la plus-value sur certains postes, on avait vraiment moyen de faire autre chose. On a fait une première partie de saison où on doit terminer 5 ou 6e (7e au soir de la 19e journée, ndlr) et ensuite la deuxième partie de la saison a été catastrophique. Au final, on termine à quelques points du maintien alors qu’on n’a pas souvent été mis en danger. Quand on était en forme, on était vraiment difficile à manœuvrer. Il y avait vraiment mieux à faire.
Avez-vous été sollicité pour prolonger à Clermont ?
Les dirigeants ne m’ont pas fait d’offres concrètes car ils savaient que j’avais plutôt envie de quitter le club. Après, ce n’est pas partir pour partir, c’est vraiment pour aller voir au-dessus. Je suis bien à Clermont, je n’ai aucun problème avec le club, j’ai juste envie de franchir un palier.
Savez-vous déjà ce que vous allez faire cet été ?
J’ai des pistes. J’ai envie de rester en France ou peut-être en Angleterre. Je ne ferme pas la porte à l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne, mais ma priorité, c’est la France. Depuis le mois de janvier, j’ai dû recevoir quatre ou cinq offres déjà. J’en ai refusé qui venaient de pays de l’Est (en Bulgarie et en Roumanie, ndlr), ça ne m’intéresse pas du tout. Il y a des discussions. J’espère être fixé le plus vite possible car être dans l’inconnu, c’est toujours embêtant. Après, normalement, être en fin de contrat, ça facilite généralement les choses. »
Propos recueillis par Tanguy LE SEVILLER (@tang_foot)