Les paramédicaux, notamment les infirmiers, les sages-femmes, les anesthésistes et les techniciens de laboratoire des hôpitaux et centres de santé publics du Bénin observent depuis mardi une grève d'avertissement de 48 heures, réclamant l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
"Nous observons ce débrayage pour revendiquer le paiement immédiat des arriérés de salaires, la prise d'un arrêté interministériel pour la revalorisation de la prime de logement, le paiement de la prime de risque et des rappels y afférents à tous les agents du secteur", a confié à Xinhua le secrétaire général de l'Intersyndicale des ressources humaines de la santé, Vincent Ehoulé.
Dans les hôpitaux et les centres de santé du service publics, sillonnés mardi par un correspondant de Xinhua, le mot d'ordre de grève est largement suivi. Au Centre national hospitalier et universitaire de Cotonou ( CNHU), le plus grand centre de référence du Bénin, en dehors de quelques-uns des agents de santé de cette catégorie qui assurent un service minimum, les malades sont laissés aux soins des médecins qui sont débordés par le travail.
"Nous sommes vraiment débordés par l'affluence des patients. Dans le temps normal, ceux sont les paramédicaux qui préparent les soins que les médecins administrent aux malades. Mais avec leur débrayage qui a commencé ce mardi matin, nous sommes dans une merde totale", a déploré le Dr Paul Dossou, en service au CNHU de Cotonou.