Suite au pardon de Boni Yayi dans l’affaire Talon: Le Front de Détchénou « peu rassuré » exige des réparations #aCotonou

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Suite au pardon de Boni Yayi dans l’affaire Talon: Le Front de Détchénou « peu rassuré » exige des réparations

Publié le mercredi 28 mai 2014 | L`événement Précis

© Autre presse par DR
Le Professeur Robert Antoine Détchénou, président du front citoyen

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- 12/5/2014

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Dans une déclaration qu’il vient de rendre publique, le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques que dirige Antoine Détchénou se dit très peu satisfait du pardon de Boni Yayi dans les dossiers d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat, impliquant Patrice Talon et consorts.

« Le pardon de Yayi n’en est pas un, surtout qu’il ne s’accompagne d’aucune réparation », indique-t-il, ajoutant par ailleurs, que « le pardon offert par Yayi est un faux pardon qui interdit toute réconciliation, qui bloque notre histoire et ferme toutes les portes qui conduisent à un avenir de justice et de paix véritables». Lire ci-après l’intégralité de cette déclaration.

DECLARATION DU FRONT POUR LA SAUVEGARDE DES ACQUIS DEMOCRATIQUES AU SUJET DU PARDON DU PRESIDENT YAYI BONI

Depuis le 20 Octobre 2012, le peuple béninois vit au rythme d’un feuilleton de mauvais goût fait de montages et d’affabulations connues sous le nom

•Affaire PVI
•Tentative d’assassinat par empoisonnement
•Tentative de coup d’état

Ce feuilleton scabreux, comique et tragique tout à la fois, semble avoir trouvé son épilogue dans la déclaration brouillonne et bouffonne servie au peuple dans la nuit du Mardi 13 mai 2014.
Les réactions contrastées provenant des observateurs tant intérieurs qu’extérieurs de notre pays témoignent à loisir de l’intérêt suscité par cette déclaration, dont beaucoup ont souligné la vanité et l’incongruité

Le Front Citoyen pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques fait siennes toutes les analyses pertinentes de juristes éminents et d’hommes politiques avisés qui ont mis l’accent sur la vanité de cette déclaration, sur le gros mensonge qu’elle véhicule, sur l’imposture qu’elle perpétue. Car – on le constate de plus en plus au fil des jours – ce pardon n’en est pas un.

L’évangéliste YAYI BONI doit au moins savoir – pour autant que son évangile n’est pas apocryphe – il doit savoir le sens du pardon, en terre chrétienne. Jamais le pardon ne naît par génération spontanée, jaillissant de rien, surtout d’une source impure. Jamais un cœur pétri d’orgueil et de méchanceté, qui pue et secrète la haine, une haine fétide et morbide contre celui qui est considéré comme un adversaire, jamais une âme suppôt de Belzébul, ne peut pardonner, car le chemin qui conduit au pardon passe par une porte étroite, la porte étroite de la douleur. Oui, il n’y a pas de pardon qui ne soit à souffrance. Le vrai pardon est le fruit d’un grand combat moral comme en témoignent les martyrs et surtout l’Homme qui pardonne sur la Croix.

Il faut donc le dire et le crier à haute voix .Le pardon de Yayi n’en est pas un, surtout qu’il ne s’accompagne d’aucune réparation. Celui qui est capable de falsifier le pardon avec une telle légèreté est aussi capable de donner la mort. Ce fut le cas hier avec DAGNIVO ; ce sera le cas demain, si comme Mulélé, Patrice TALON, sous le poids trop lourd de l’exil se décidait à rentrer prématurément au pays.

Par cette farce grossière, l’homme qui manipule l’opinion à sa guise vient encore une fois de nous montrer le peu de cas qu’il fait du peuple, considéré par lui Comme un agrégats de crétins qu’on peut appâter avec 2000 ou 5000 francs .Le pardon offert par Yayi est un faux pardon qui interdit toute réconciliation, qui bloque notre histoire et ferme toutes les portes qui conduisent à un avenir de justice et de paix véritables.

Devant cette nouvelle violence faite à nous, citoyens béninois, devant cette agression caractérisée imposée au peuple, les citoyens responsables, les hommes de bonne volonté n’ont qu’un choix : opposer un non catégorique au régime inique de Yayi BONI
Le Front appelle donc à un sursaut de dignité .Il convoque à un rassemblement diligent pour dire non à l’obstination de Yayi de conduire ce pays dans l’abime.

Debout, Hommes et Femmes de tous les horizons. L’heure est venue de rouvrir les portes fermées par la haine et l’esprit de vengeance. L’heure est venue de hasarder notre histoire, de la réécrire dans la vérité et la justice, dans la fidélité à la finesse et l’intelligence que nous avons reçues en partage.

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