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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Au lendemain du Pardon présidentiel: Yayi veut former un gouvernement de large union et de paix
Publié le mercredi 28 mai 2014   |  Le Confrère de la Matinée


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© Présidence par DR
Le Bénin primé à la 38ème Session de la FAO
Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin


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Plusieurs actes sont attendus pour accompagner le pardon. Après la libération de détenus, le prochain acte pour détendre l’atmosphère serait le remaniement du gouvernement qui comprendrait des membres de l’opposition béninoise.

L’information relative à un imminent remaniement du gouvernement de Boni Yayi se précise au fur et à mesure que les jours passent. Si l’acte était incertain, ce qui va le précipiter est bel et bien ce pardon accordé à Talon, Boko et consorts. Selon des indiscrétions, des tractations vont bon train. Les états majors de partis politiques, surtout ceux de la majorité présidentielle se mobilisent autour de la question. Des schémas sont minutieusement étudiés pour voir qui envoyer et qui sortir de l’actuelle équipe gouvernementale. C’est même comme la course à la montre. Des réunions nocturnes se tiennent ça et là, pour proposer des noms à la nomination du Chef de l’Etat, détenteur et dépositaire du pouvoir discrétionnaire de nomination.

Pour certains, la gestion actuelle du pouvoir devrait conduire, le cas échéant, à changer de fond en comble l’équipe gouvernementale actuelle. Dans les milieux politiques, on estime que beaucoup ont déjà franchi la barre de deux ans et méritent d’être changés au profit de nouvelles têtes. Toujours à ce niveau, des militants seraient déçus de leurs camarades restés aux affaires pendant tout ce temps.

Ils ont, pour ce faire, des noms de substitution ou des succédanés pour ne pas perdre leur place dans cet univers rocailleux du pouvoir, où des coups, même les plus bas sont légion.

Pour d’autres, la donne ayant changé, il faudrait recomposer l’équipe. Il faudra de nouvelles personnalités pour conduire la fin de règne de Yayi dans la paix. Mais le Chef pourrait aussi miser sur d’anciens amis dont il s’est débarrassé, à regret. Ceux-là sont ceux qui sont victimes de la politique politicienne. Le Président de la République ne leur reproche rien de fondamental mais il a été à l’écoute de courtisans pour procéder ainsi. Ils peuvent faire leur come back.

Mais la préoccupation majeure qui agite le milieu politique actuellement est comment faire pour faire entrer des éléments de l’opposition dans ce gouvernement. Le souci étant de rester dans la logique du Pardon qui étend ses œuvres bienheureuses partout, même dans le camp adverse.

Des tractations pour joindre l’opposition sont houleuses mais l’on craint la réaction de ceux-ci qui peuvent refuser la main tendue. D’ailleurs, certains radicaux pensent que Yayi, en fin de règne, n’a plus rien d’intéressant et ne peut offrir que des difficultés de fin de règne. En tout cas, ce qui se passe au pays ne les rassure guère. Parmi eux, il y en est qui pensent que ce qui va être légué à la prochaine équipe est comme de l’os. Mais la vision du Chef et de certains de ses proches, c’est de parvenir à impliquer l’autre camp dans cette gestion si petite soit elle, histoire de passer le dernier cap sans anicroche et dans la paix totale. Un gouvernement de large union serait indiqué pour l’heure.

Félix MAHOUGNON

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