La Société béninoise d’Energie Electrique (SBEE) vient d’adresser une facture de montant cent cinquante (150) millions FCA à payer par « JLR », ex CAJAF COMON. C’est la nouvelle forme de pression exercée et à laquelle la société doit faire face.
150.000.000 FCFA, c’est l’évaluation de la consommation mensuelle d’énergie par la société JLR, spécialisée dans la vente des produits congelés. Cette facture adressée à la stupéfaction des responsables de la société correspondrait à la consommation d’énergie mensuelle. L’étonnement des responsables vient de ce qu’en temps normal, la société ne payait que quarante (40) millions FCFA.
Ils ne comprennent pas comment peuvent-ils passer à cette hauteur pendant que deux facteurs ne sont pas vérifiés : il s’agit de l’augmentation des installations ou le renforcement des capacités des installations de la société et la constance de l’énergie électrique. Pendant que les coupures d’énergie sont répétitives, les renvoyant aux solutions alternatives de groupes électrogènes, les frais de consommation augmentent frénétiquement !!!
Ce que veut la société JLR, c’est de savoir comment passer du simple au quadruple, sans qu’il y ait augmentation de la puissance des machines ou de nouvelles installations, ou encore multiplication des centres d’affaires contrôlés par JLR ?
Ce fait qui corrobore les multiples plaintes élevées par les consommateurs interpelle sur l‘efficacité des services de la SBEE.
Ce peut être aussi une erreur, sait-on jamais, mais cela étonnerait surtout qu’il s’agit de JLR dont on connait le patron. Les responsables de la SBEE doivent expliquer comment on en est arrivé là, avec un tel dépassement dans la facturation. Vivement que les explications viennent éclairer l’opinion qui attend de comprendre.
Félix SOHOUNDE Pépéripé
Encadré
Encore de l’acharnement et de la méchanceté gratuite?
Décidément, les faits passent mais se ressemblent chez M. AJAVON. Ce qui paraît curieux dans cette affaire, c’est pendant que le Chef de l’Etat travaille à ramener la paix en conciliant tout le monde et le peuple avec lui-même, que des esprits s’acharnent à ramer à contre courant. Voilà un opérateur économique, qui plus est le premier contributeur de la caisse de l’Etat, qu’on a tenté vainement d’asphyxier par des subterfuges administratifs (inutile de rappeler la pression fiscale, le refus de remboursement de 14 milliards de TVA etc.) mais qui reste toujours imperturbable, ferme.
Il vaut mieux par ce temps du Grand Pardon, chercher à faire la paix avec tous, sans exclusive aucune. Nous n’osons croire que c’est la nouvelle forme de pression exercée par société d’Etat interposée sur un privé qui constitue la force de l’économie nationale, une fierté pour le Bénin. Seulement, les responsables de cette société n’entendent pas rester sur le quai. Ils s’apprêtent à saisir les juridictions compétentes.
Mais des Béninois, las de voir le gouvernement continuer par s’acharner contre le premier contributeur de la caisse de l’Etat, invitent nos dirigeants actuels à s’inspirer de la citation de Jean Jacques Rousseau : « Le plus fort n’est jamais assez fort, pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et son obéissance en devoir. »
Les prochains jours nous édifieront.