Le Médiateur de la République du Bénin, Joseph Gnonlonfoun a rendu public hier, jeudi 29 mai 2014, son rapport d’activité gestion 2013. Il ressort de sa communication que 215 recours ont été traités. La plus grande difficulté du Médiateur actuellement, selon le président, c’est l’indifférence des Ministres et Maires qui ne répondent pas à ses requêtes.
Le Médiateur de la République du Bénin, Joseph Gnonlonfoun était face aux hommes des médias hier, jeudi 29 mai 2014. Au détour d’un déjeuner de presse offert ce jour d’Ascension, le Médiateur de la République a fait le point de son rapport d’activité de l’année 2013 à la presse, après l’avoir déposé au Chef de l’Etat. Tout en recherchant la complicité positive des médias pour aider à faire reculer les frontières des entraves à l’action de la médiation au Bénin, le Médiateur Gnonlonfoun a mis un point d’honneur sur sa difficulté majeure. «Le drame actuel, c’est que les ministres et les maires ne répondent pas à nos lettres en vue de nous permettre de donner satisfaction aux requérants des services de la Médiation», a avoué le Médiateur, suite à l’interpellation des journalistes. Pour pallier cet état de choses, le Médiateur a saisi son bâton de pèlerin pour aller au contact physique des ministres et des maires. Mieux, il a écrit aux membres du Gouvernement pour qu’ils désignent un point focal de la Médiation au sein de leur département ministériel. A l’endroit des institutions de la République, le Médiateur a sensibilisé les secrétaires généraux à la culture de la médiation. Aussi, le Médiateur annonce la création des représentations départementales du Zou et de Natitingou, après celle de Parakou, pour rapprocher autant que faire se peut la médiation des citoyens. Car la distance empêche parfois certains de solliciter le Médiateur malgré la gratuité de sa saisine. Au cours de l’année 2013, le Médiateur a traité 215 recours, 2754 depuis sa création. La plupart de ces recours ont trait, selon le rapport, aux litiges domaniaux, à la carrière des agents, aux créances des entreprises privées sur l’Etat, à des demandes d’intervention gracieuse du Médiateur de la République, à la condition de vie dans les prisons. Par rapport aux litiges domaniaux, il y a surtout les contentieux de lotissement, l’expropriation sans juste et préalable dédommagement, et le déguerpis-sement manu militari des parcelles de terrains. Aussi, pour ce qui concerne les créances des entreprises privées sur l’Etat, les recours visent les factures non réglées aux entreprises, les acomptes forfaitaires non réglés, les prestataires de services non payés. Par ailleurs, le Médiateur de la Réplique a fait cas des retombées de son offensive diplomatique.