La cérémonie de lancement officiel de la campagne agricole 2013-2014 a été sérieusement perturbée hier mercredi 1er mai 2013 par la pluie. Alors qu’elle devrait se tenir dans la matinée au stade de l’Amitié de Kouhounou sous le parrainage du Président Boni Yayi, cette cérémonie a été reportée d’urgence dans l’après-midi du même 1er mai 2013 à travers un communiqué abondamment relayé par la télévision nationale. Pour certains observateurs, la pluie a ainsi donné une bonne leçon de morale à nos gouvernants qui doivent savoir que le salut de l’agriculture béninoise ne se trouve pas dans les beaux et vaseux discours mais dans l’action.
« Ce qui se passe dans notre pays est triste. On ne doit pas s’en réjouir. On doit plutôt s’interroger sur les options que font nos dirigeants. La meilleure manière de procéder au lancement de la campagne agricole en ce moment où il pleut, c’est d’aller symboliquement au champ. Je me réjouis que dame pluie nous ait donné cette leçon », a dit un cadre du ministère de l’agriculture rencontré dans la matinée d’hier à Kouhounou.
C’est aussi la même réflexion qui a été faite par un ancien membre du Parti de la révolution populaire du Bénin (Prpb) qui pense que le Chef de l’Etat aurait dû suivre les traces de son aîné Mathieu Kérékou en convoyant dans un champ tous ceux qu’il a invités au stade de l’amitié de Kouhounou pour le lancement de la campagne agricole 2013-2014. Pour lui, c’est vraiment tout ce qui reste à faire par le Bénin pour gagner le pari de la relance de son agriculture.
« La campagne agricole 2013-2014 doit être celle de la rupture avec ces rencontres qu’on va souvent tenir au Palais de la Marina et autres endroits, loin des champs. Nous devons apprendre à être réaliste. Et c’est la leçon que vient de nous donner cette pluie qui a perturbée le lancement de la campagne agricole », pense un producteur venu des bassins cotonniers du Nord-Bénin.
Comme on peut donc le constater, tout a été dit. Et il reste à nos gouvernants d’en tirer leçon.