Il est des circonstances qui séparent les amis. Il en est aussi qui les unit une fois passée l’épreuve des difficultés qui ont conduit à la séparation qui n’est pas sans mélancolie. Celle qui unit aujourd’hui et qui mobilise tant d’attention dans le monde entier est la fameuse Coupe du monde dont la phase finale fait halte cette fois-ci au Brésil.
Après l’Afrique du Sud qui a réussi son coup d’essai devenu coup de maitre, c’est au tour des descendants d’Africains de donner la preuve de l’hospitalité légendaire qu’ils ont héritée. Ils devront aussi démontrer leur capacité organisationnelle. Alors on dira, Bienvenue à la Coupe du Monde, Brazil 2014 !
Pendant environ un mois, le Brésil sera sous les feux de la rampe. Et le football, sport roi, sport le plus populaire, sera à l’honneur. Et c’est à juste titre que dans leur ouvrage intitulé « Un siècle de football », deux journalistes français, Jean-Philippe BOUCHARD et ALain CONSTANT ont écrit : « En un siècle, le football est devenu le sport le plus populaire du monde. Il n’est pourtant pas facile de déterminer comment un ballon a pu rebondir sur tant de pieds, jusqu’à devenir un enjeu politique et économique planétaire. Certaines pistes ont été avancées bien sûr. C’est un sport simple dont les gestes fondamentaux sont ceux, naturels, qu’exécute un bébé laissé seul avec une balle. Un sport qui n’exclut aucun gabarit, d’Alain Girès à Raï, de Horst Rubesch à Maradona. Un sport également qui, laissant une part au hasard, parfois aux petits de triompher des grands. Tout est possible… Le football a profité de l’action de dirigeants internationaux éclairés qui ont su trancher dès les années 20, la question du professionnalisme et doter rapidement ce sport d’une Coupe du monde crédible et populaire ». Mais c’est bien plus tard en 1957, que l’Afrique va s’arrimer au train en créant sa Confédération (CAF), dont les destinées sont confiées depuis 1988, au Prince Issa HAYATOU, qui, depuis lors, continue d’imprimer sa radieuse marque à la discipline.
Sa riche expérience, sa maitrise de la matière et des cercles restreints où se décident les choses, lui valent sa reconduction successive au moins sept fois, à la tête de l’institution faîtière du foot africain. Du haut de cette position, il occupe actuellement la vice-présidence de l’instance mondiale. A soixante-dix ans, lorsqu’il sera en train de boucler son mandat actuel, son aura planera toujours sur le football au point où il maintiendra le cap pour davantage de promotion, de rayonnement et de développement. On aura toujours besoin du Vieux, laissent entendre les sondages réalisés sur sa personne.
La meilleure manière de lui témoigner la reconnaissance pour tout son investissement intellectuel, matériel et financier, c’est que nos ambassadeurs à la Coupe du monde, version Brésil, mouillent véritablement le maillot, deviennent les révélations de la compétition et honorent l’Afrique par la qualité du jeu et la position dans ce concert des grandes nations de foot.
C’est à juste titre que l’enfant prodigue, qui s’était fourvoyé dans le jeu des détracteurs, revienne à de meilleurs sentiments à l’égard du Prince. Et que le Prince l’accepte comme il est dit dans le livre saint : La Bible !!!
