La journée du mercredi dernier a permis au Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi (COS Lépi) d’avoir son bureau. Majoritaire au départ comme à l’arrivée, la mouvance présidentielle a eu deux bons postes. Mais vu toutes les péripéties de cette élection du bureau de l’organisme de diriger la correction de la Lépi, il y a de quoi dire que la mouvance présidentielle a laissé des plumes.
L’honorable Sacca Lafia président. Ses collègues Augustin Ahouanvoèbla et Nicaise Fagnon respectivement vice-président et rapporteur. A titre de rappel, c’est ce trio de députés ou de personnalités qui constitue le bureau du COS Lépi. Apprenant la Lépi, la plupart des Béninois n’ont pipé mot puisque à cause de la cherté de la vie, les affres du délestage et la hausse du prix de l’essence frelatée. Mais là n’est pas le véritable problème car ils sont peu nombreux les gens qui savent que l’élection de ce bureau du COS Lépi ne s’est pas faite sans étincelles pour ne pas dire sans grincement de dents ou de duels acharnés au sein soit de la mouvance présidentielle, soit de la mouvance dite plurielle si on désigne la RB et le PRD.
En effet, pour le poste de président du COS Lépi, la bataille a opposé Sacca Lafia, Me Aholou Kêkê et Epiphane Quenum. En somme, deux FCBE et un RB. Mais dans cette lutte électorale pour le perchoir de l’institution, on retient qu’il y a eu duel entre les deux Cauris et qu’au final c’est l’ancien ministre qui a été élu. Mais à quel prix ? Car Me Aholou Kêkê compte tenu de sa carte de visite était une candidate sérieuse, elle qui jusqu’ici et bien avant 2011 est impliquée dans les opérations ou tractations liées à la Lépi ou au COS Lépi. Bref, pourquoi n’a-t-elle pas été élue ou retenue ? Sûrement pour des raisons inconnues mais évidentes pour celui qui s’y connaît.
Autre chose, lorsqu’on sait que Me Aholou Kêkê a essayé encore d’être rapporteur et que cela n’a pas marché une deuxième fois, c’est désormais très clair : on ne voulait pas d’elle au sein des 11 membres du COS Lépi où siège en majorité la mouvance présidentielle ou plurielle. Autrement dit, cette mouvance sort fragilisée de l’élection du bureau du COS Lépi. Au lieu d’être vraiment unie pour les postes au sein de cet organisme électoral et politique, la mouvance a encore étalé ses divergences. A trois ans de la fin du mandat de Boni Yayi, c’est déjà un épisode de l’implosion de cette mouvance où les intérêts sont chers et durs à défendre ou conquérir.