Ce jeudi 5 juin s'ouvre à Paris - pour la première fois - le Sommet mondial des femmes. Depuis 23 ans, The Global Summit of Women, ce « Davos des femmes » s’attache à promouvoir la participation des femmes à la vie active et économique des pays du monde.
Les inégalités ont la vie dure. Malgré des améliorations, les femmes peinent encore à accéder aux responsabilités dans la vie active. Pourtant, les experts de l’OCDE s’accordent à dire que la participation des femmes stimule la compétitivité et la croissance. Dans les pays développés elles tirent la consommation. Principales utilisatrices d’internet, elles créent des entreprises, mais sont rarement à la tête des grands groupes.
Elles occupent moins d’un tiers des postes de direction, et seulement 10% des sièges dans les conseils d’administration. Question rémunération, les femmes touchent en moyenne 16% de moins que les hommes dans les pays riches. Des avancées ont été possibles grâce aux quotas assortis de sanctions, dans les pays comme la France, la Norvège, l’Allemagne, le Royaume-Uni, mais certaines firmes échappent au législateur.
Selon Viviane de Beaufort, professeur à l’Essec, seules 8% des entreprises créées par les femmes existent toujours trois ans plus tard, contre 32% pour les hommes. Reste, dit-elle, à convaincre les hommes « qu’ils ont tout à gagner de la mixité ».