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Adjinakou N° 24510 du 6/6/2014

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Grand banditisme au Bénin : Les policiers sont-ils flics ou cibles ?
Publié le mardi 10 juin 2014   |  Adjinakou


Police
© Autre presse par DR
Police béninoise


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Et de deux pertes pour l’armée béninoise. Deux policiers et un militaire tués en un mois par les malfrats.

C’est la triste réalité que vit le Bénin depuis quelques jours. Ces hommes en uniforme ont trouvé la mort dans l’exercice de leur fonction de sécurisation des populations. Ce qui amène du coup, à se demander si les hommes en arme seraient devenus la cible des hors-la-loi contre qui ils multiplient des actions de combat.

Le peuple béninois a à peine conduit à sa dernière demeure, le policier Sergio Dènon, en service à la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) décédé le 12 mai dernier, quand un autre, en poste à l’entrée du troisième pont de Cotonou, a été mortellement atteint le samedi 7 juin dernier.

Ce n’était pas tout. Un militaire alerté par les coups de feu, s’est précipité sur les lieux, mais a été mortellement heurté par un camion. C’est la triste nouvelle du pays depuis ce weekend.

Ces malfrats qui sont devenus des spécialistes des crimes de sang, constituent un lourd fardeau pour le peuple qui, par définition, est démuni d’arme létale. Si les hommes de rang qui doivent veiller sur la population sont décapités comme des cabris sans aucunes traces des malfaiteurs¸ il y a de fortes chances que le peuple s’en offusque.

Sommes-nous vraiment en sécurité dans le pays ? Si les défenseurs des sans voix tombent les armes à la main, quel sort est réservé pour les populations ? Autant d’interrogations qui taraudent les esprits.

Par ces actes, les hors-la-loi lancent un appel aux autorités de ce pays et en particulier, celles en charge de la sécurité publique, à revoir leur stratégie de défense et de sécurité, que ce soit avant, pendant ou après les cas de braquage.

Aussi, un frein à la communication à outrance dans les médias, permettra de contrôler les stratégies histoire de mettre hors d’état de nuire ces malfaiteurs tapis dans l’ombre. Le renforcement des agences de sécurité en faction sur les artères de nos villes serait une autre approche pour combattre le grand banditisme. Mais faut-il aller vers d’autres solutions qui ont porté leurs fruits ailleurs ?

Un début de solution ?

Le chef de l’Etat, au lendemain de ce second crime sur un policier, a tenu à rencontrer tous les gradés de l’Armée béninoise. Sa démarche est de les amener à revoir le dispositif institutionnel, d’élaborer une feuille de route assortie de moyens humains, matériels, technologiques, en vue de corriger les dysfonctionnements observés au niveau des différents compartiments du sérail sécuritaire béninois.

Aujourd’hui, les enjeux ne seront plus nationaux a rassuré Boni Yayi : "Le Bénin appartient a une sous région confrontée depuis peu a beaucoup de problèmes sécuritaires" a confié le chef de l’Etat qui se dit déterminé à travailler de concert avec les acteurs de la sécurité nationale pour mettre notre pays à l’abri du terrorisme international, avant d’exhorter ses invités à prendre conscience des enjeux sécuritaires du Bénin et à multiplier les actions en vue de protéger les populations.

Cette action vise à galvaniser la troupe en arme de notre pays qui se déclare elle-même déboussolée face au regain de la criminalité malfrats qui écument la cité.

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