Face à l’insécurité des personnes et des biens, l’insécurité judiciaire avec les déclarations peu rassurantes du Garde des Sceaux en matière du droit des entreprises, la question se pose alord de savoir si le Bénin est un pays attractif pour les investisseurs surtout en cette période oú les malfrats ont repris du service mettant aux défis les forces de la sécurité publique.
Pourrait-on croire que le bénin soit devenu champion de l’impertinence et de l’incohérence ? Voici un gouvernement qui organise une table ronde au profit des investisseurs pour les convaincre de s’intéresser à son pays. En d’autres termes, vendre la destination Bénin. Au même moment, ce gouvernement s’acharne contre les investisseurs locaux, sous prétexte qu’ils ne sont pas vertueux. Rien n’est fait pour mettre fin à la grève des magistrats. Et mieux, ce gouvernement ne se reconnaît pas dans une décision d’arbitrage de l’OHADA, une institution régionale pour securiser les investisseurs au cas où, ces derniers n’auraient pas confiance en la justice d’un pays.
Pendant qu’on tente de convaincre les investisseurs de s’intéresser au Bénin, à Paris, les magistrats et les greffiers sont en grèves au pays. Qu’a-t-on fait pour ramener la quiétude dans la maison justice au Bénin ? Pourrait-on produire dans un champ non préparé à cet effet ?
Pour construire un édifice, il faut faire une bonne fondation. Et la fondation pour mettre en confiance les investisseurs est la justice, le respect des conventions internationales signées.
Un investisseur, avant de s’installer dans un pays, évalue les risques liés à ses investissements. Or eu égard à l’actualité ces derniers jours, on est tenté de croire que le Bénin ne présente aucune garantie.
C’est pourquoi, avant d’aller à Paris, on doit d’abord remettre les choses en ordre au Bénin. C’est le minimum pour inviter les gens guidés par la recherche de gain à y venir investir.