Le Parlement béninois vient de doter le pays d'une loi-cadre visant à réglementer la pêche, a-t- on appris mardi de sources parlementaires.
Selon les dispositions de cette loi-cadre sur les pêches, certaines pratiques et techniques de pêche seront interdites.
Il s'agit entre autres des engins de pêche de forme conique et munis à l'arrière-plan d'une poche posée et casée à contre-courant en travers des cours d'eau et utilisés en période de crue pour pêcher les poissons et crustacés et des engins de pêche à plusieurs poches ayant une forme conique faits à partir d'un filet textile et supportés par des cerceaux, utilisés pour la capture des crevettes et alevins
De même, des engins de pêche faits à partir de nappes de filet, constitués d'un long bras rectangulaire et de poches à chaque extrémité, dans lesquels sont disposés des nappes collectives et des barrages à nappes construits à l'aide de branchages, de bois, de perches de bambou ou autres matériaux végétaux placés au passage des faunes aquatiques et constituant un piège aux poissons et aux crustacés seront également interdits.
Outre ces dispositions, le texte de la loi-cadre prend également en compte les récentes évolutions du droit national et international, notamment les dispositions relatives à la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, la gestion de l'eau, la protection de l'environnement, le régime foncier, la marine marchande et la décentralisation.
Selon la Commission du plan, de l'équipement et de la production de l'Assemblée nationale du Bénin, le secteur de la pêche qui passe pour être l'un des fleurons de l'économie béninoise connaît de nos jours une régression significative.
"De 600.000 emplois directs et indirects, cette pêche stagne depuis plus d'une décennie à 300.000 avec une production annuelle de 40.000 tonnes de poissons, de crustacés et de mollusques", souligne la Commission du plan, qui précise que cette régression constante de la pêche au Bénin est liée à plusieurs causes, dont les systèmes de l'exploitation quasi non autorisés par la législation béninoise.