Alternance à la tête des Organisations syndicales:Yayi titille Todjinou #aCotonou

Politique

Alternance à la tête des Organisations syndicales:Yayi titille Todjinou

Publié le samedi 4 mai 2013 | Le Matinal

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Premier Forum sur le Développement Rural en Afrique
Jeudi 02 Mai 2013, Cotonou. Le Président Béninois Boni Yayi lance le Forum sur le Développement Rural en Afrique

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Dans son discours de lancement de la campagne agricole 2013-2014, le Chef de l’Etat s’est intéressé à l’alternance à la tête des Organisations syndicales. La démission de l’ex Secrétaire général de la confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb), Gaston Azoua a inspiré Yayi Boni qui a profité pour inviter, avec un peu d’humour, Pascal Todjinou à en faire de même.

Partira t-il ou non ? Pascal Todjinou ne s’est pas prononcé jusque-là. Même s’il a semblé répondre à cette préoccupation au cours de sa récente intervention suite à la démission du camarade Gaston Azoua, il a toujours affiché une certaine prudence. Mais le Chef de l’Etat lui, n’a pas voulu jouer à la diplomatie. Dans un style amical mais direct, il a invité l’actuel Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) à bien vouloir suivre l’exemple de son collègue Azoua. Le président de la République a salué la démarche de l’ex-Secrétaire de la Cstb, et encouragé son successeur Paul Essè Iko. Ensuite, Yayi Boni dira urbi et orbi que jusque-là, "son ami Todjinou" ne lui a pas encore notifié son départ. Pascal Todjinou semble être dans la ligne de mire du Président qui lui demande gentiment de s’éclipser pour une alternance à la tête de la Cgtb. Est-ce une envie pressante de se séparer de la vielle classe syndicale trop exigeante ? Certainement que le Sg Todjinou, comme il sait le faire d’ailleurs, trouvera l’occasion pour répondre au numéro 1 des Béninois.

La démission ne doit pas être que syndicale

Le Chef de l’Etat donne un blanc seing au mot « démission ». Il apprécie la démarche de Gaston Azoua qu’il applaudit à deux mains. Mais il est une évidence que la nécessité de quitter les choses n’est pas que syndicale. Il n’est plus un secret pour personne que proche de lui, certains continuent de forcer les choses alors que leur force physique ne répond plus. C’est heureux que le Chef de l’Etat titille "ses amis syndicalistes", mais ce serait encore louable s’il commence en sourdine à faire le lobbying nécessaire pour susciter le départ de ceux-là. Encore que lui-même ne doit pas perdre de vue que 2016, c’est dans moins de trois ans. La roue tourne et l’histoire est têtue.

Abdourhamane Touré

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