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Le Matinal N° 4367 du 11/6/2014

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Audience à l’Assemblée nationale : les industries cotonnières se plaignent de Yayi à Nago
Publié le jeudi 12 juin 2014   |  Le Matinal


Aéroport
© Abidjan.net par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire.
Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin


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Le personnel du Groupement des Industries Cotonnières Associées était ce mercredi 11 juin 2014 au cabinet du Président de l’Assemblée nationale. Au cœur des échanges, la situation de la filière coton qui sévit au Bénin.
Ce groupement est composé de plusieurs sociétés. Entre autres, la Compagnie cotonnière du Bénin dont l’usine est à Kandi, la Société cotonnière de N’Dali, la société cotonnière du Bénin (Socobe) dont l’usine est à Bohicon, l’Industrie Cotonnière Béninoise dont le siège est à Péhunco et l’Industrie béninoise d’égrenage et de dérivés du Coton (Ibeco) basée à Kétou.

En effet, bien que la campagne cotonnière 2013-2014 ait connu de bons résultats, elle a été ternie par des pertes énormes au niveau de ces sociétés d’égrenage retenues par l’Etat. Ainsi, ce personnel est allé se plaindre du Gouvernement du président Yayi Boni qui n’aurait pas voulu renégocier les contrats d’égrenage à façon conclue la saison précédente avec les usines dudit Groupement. Selon les dires des hôtes, plus de 1500 emplois sont en jeu depuis que l’activité économique dans ces différentes Communes abritant les usines en question a cessé. Face au Professeur Mathurin Coffi Nago, Francis Houssou, Djèmil Kabirou et consorts, représentants du Personnel du Groupement ont plaidé pour que le Chef de l’Etat et le Gouvernement leur retournent l’entièreté de leurs activités entre autres, l’achat de la matière première qu’est le coton, sa transformation dans les usines et la commercialisation de la fibre et de la graine.
Les récriminations contre le Chef de l’Etat
Depuis deux campagnes maintenant, l’Etat s’est autoproclamé égreneur et ces sociétés se sont vues priver de fait, de leur droit d’exercer leur activité. Ainsi, au cours de la campagne 2012-2013, elles ont été contraintes d’égrener pour le compte de l’Etat. Le coût de cette prestation a été unilatéralement fixé par l’Etat à un taux forfaitaire en deçà du coût réel de l’égrenage.

Les pertes financières qui en découlent s’élèvent à 2,5 milliards de francs Cfa pour le Groupement Ica. Le bilan de cette campagne n’est pas disponible à ce jour. La campagne 2013-2014, nos usines ont été écartées de l’égrenage. Conséquences : non paiement des impôts (patentes, Bic, impôt foncier, Cnss etc.) par nos sociétés, mise en chômage de plus de 1 500 agents, arrêt des nombreuses activités connexes à l’égrenage des populations des communes où sont installées les usines. Pourtant, nos sociétés sont une référence en matière d’égrenage de coton depuis bientôt 20 ans. Pour preuve, le Groupement Ica-Gie et ses cinq sociétés membres (Ccb Sa, Icb Sa, Socobe Sa, Scn Sa et Ibeco Sa) sont certifiés Iso9001-2008 depuis octobre 2013. C’est dire tout simplement que ces sociétés fonctionnent avec professionnalisme et sont dotées d’un Système de management de la qualité (Smq) reconnu par cet organisme comme performant, moderne et en amélioration continue.
Malheureusement, cette décision du Gouvernement d’exclure nos sociétés, a des conséquences pour notre pays et surtout pour nous les employés qui sommes contraints au chômage. Et nous sommes meurtris par cette situation. La situation que nous vivons n’a jamais été connue de mémoire d’égreneur. Si le Groupement Ica n’avait pas été écarté, rien de tout ce qui arrive ne serait arrivé. Il s’agit notamment :
du stockage massif (plus de 105 000 tonnes de coton graine alors que nos usines ont une capacité de 140 000 tonnes),- de l’égrenage en cette période de pluie, 48 000 Tonnes de coton graine sont encore en stock à l’heure actuelle,- des dépenses supplémentaires (l’estimation de ces dépenses pour cette campagne dépasse largement 12 000 000 000 FCfa). Nous souhaitons fortement qu’après ces deux années d’expériences du gouvernement dans l’égrenage du coton, les sociétés d’égrenage du coton retrouvent entièrement leurs activités la campagne à venir pour redonner au coton béninois, ses lettres de noblesse.
Que le Groupement Ica retrouve son objet social, car nous demeurons motivés à exercer notre métier dans les règles de l’art. Il s’agit d’une situation préoccupante et l’économie de notre pays doit prendre le pas sur la politique. Monsieur le Président de l’Assemblée nationale du Bénin, tout en comptant sur votre implication, le personnel du groupement Ica reste confiant de l’aboutissement heureux de sa démarche. Recevez à nouveau nos sincères remerciements pour votre disponibilité.

T.G. R
(Br Ouémé/Plateau)

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